Ce matin, une jeune femme, accompagnée par sa mère, s’est présentée à la porte de ma garçonnière. La fille, malgré ses 20 et quelques printemps, semble en avoir le double tellement elle était mal fagotée. Et cette mère qui ne cesse d’être toujours derrière elle, pire qu’une sangsue. Toujours sur son dos à lui dire ce qu’elle doit faire, sans oublier les tonnes de reproches qu’elle lui dit sans arrêt, du style : "tiens-toi droite, dis bonjour, ne te frottes pas ceci ou cela, sois polie" et j’en passe et des meilleurs. D’entrée, vu que je connais plutôt bien la mère, je lui ai bouclé son caquet de mégère de manière assez abrupte. Je crois même que c’était la première fois que je lui parlais ainsi. Quant à la fille, Océane, elle semble intimidée de me voir sans rien d’autre sur le dos que ma robe de chambre. Je fais entrer mère et fille. Là encore, la mère ne peut s’empêcher de dire à sa fille de s’assoir en restant bien droite et sans croiser ses jambes. Une garce de mère, je vous le dis. Une fois installées, toutes les deux, dans mon salon, la mère voulut m’expliquer ce qu’elle attendait de moi alors qu’elle doit l’avoir déjà fait une bonne dizaine de fois. Mais la connaissant, je sais déjà qu’elle désire que sa fille reste auprès d’elle pour la servir, elle et ses copines, voyez le genre de servitude. Donc, là encore, je cloue son bec et très sèchement. Océane n’ose pas me regarder, son regard perdu sur le sol. Je devine sa peur après m’avoir entendu rabrouer sa garce de mère. Je me suis levé, tendant ma main à Océane, je me suis fait aussi doux et tendre que possible pour lui parler.
— Lève-toi, s’il te plait. Tu es très belle pourtant, je crois que je peux faire de toi une femme encore plus belle, plus libérée. Serais-tu d’accord que je te transforme en une femme encore plus magnifique ?
Il est vrai qu’elle doit être très belle si je peux faire abstractions de ces guenilles affreuses qui couvrent son corps.
— Je ne sais pas monsieur.
— Raymond, je dois t’avertir que
— Toi, tu te la coinces, je parle à ta fille. Tu ne parleras que quand je t’y autoriserai, c’est assez clair comme ça ? Bon, ce n’est pas trop tôt. Océane, t’en as pas marre que ta mère te dicte ce que tu dois faire, comment t’habiller, comment te tenir, ce qu’il faut faire à tout moment de ta vie ? Tu n’en as pas marre de tout lui faire. à ta mère, alors qu’elle n’en plante pas une de la journée ? Tu ne voudrais pas sortir, voire des amies, des amis, t’amuser avec ceux de ton âge que de rester plantée aux pieds de ta mère, à lui faire ses quatre volontés ?
— Je ne sais pas monsieur.
— Je vois ça. Bon, on va voir ce que nous pouvons changer chez toi. Par contre, je veux que tu m’obéisses le temps que j’opèrerai ta transformation, que j’affirmerai le caractère trempé enfouit en toi. Je ferais aussi ressortir ta beauté intérieure. On est d’accord ?
— Oui monsieur.
— Bien, c’est un bon début. Fais quelques pas que je voie comment tu te déplaces. Aie, là, on dirait que tu portes la terre entière sur tes épaules, sois plus fière Voilà comme ça, c’est nettement mieux. Redresse-toi davantage, montre que tu en veux. Voilà, comme ça c’est mieux, c’est très un bon début. Bon, à toi maintenant. Pour ta fille, ça va me prendre pas mal de temps. Tu as ma petite enveloppe ?
— Oui, mais je mets une condition.
— Silence, tu les connais mes conditions de notre contrat, elles sont non négociables. Tu as signé, donc elles sont acceptées, alors basta, tu te la coince ! Merci, je suppose que le compte y est ? Bien.
Du coup, comme Océane va rester quelques jours avec moi, je renvoie la mère, un peu brutalement, je l’admets, en lui disant vertement que l’éducation qu’elle avait donné à sa fille était un désastre et je me retiens encore de lui dire tout le fond de ma pensée. Quoi qu’elle la connaisse déjà, je suppose. Je me suis même retenu de lui flanqué une méchante fessée, c’est dire si elle m’exaspère. La voilà enfin partie, à nous deux, Océane.
Une fois en tête à tête avec Océane, je lui demande, toujours avec une voix infiniment douce, de retirer ses horribles chaussures, son non moins horrible manteau et son inqualifiable bonnet. En dessous, ce qu’elle porte est encore plus moche, une sorte de jupe d’apparence tricotée avec des restes de laine sortant de je ne sais où, un chemisier à jabot d’un autre temps et passablement usé. Tient, il manque même un ou deux boutons. Je n’oublie pas non plus ses bas opaque jouant entre le brun et le jaune caca d’oie, c’est une horreur. Océane ressemble à une clocharde, je ne vois aucun autre qualificatif pour décrire ce que j’ai en face de moi. Je n’ai même pas osé imaginer ses sous-vêtements de peur d’en faire des cauchemars. Et puis, il y a ces horribles lunettes qui défigurent son visage d’ange.
— Océane, je ne vais te poser cette question qu’une seule et unique fois. On est bien au clair ? Bien, alors, voilà, veux-tu, oui ou non, que je fasse de toi une femme désirable, belle, libérée ?
— Je ne sais pas, monsieur, il faut que je demande à maman.
— Comprends bien qu’on est seuls tous les deux, maintenant. Ta mère ne peut pas te conseiller et, tout à fait entre nous, cela vaut mieux pour toi quand je vois ce qu’elle a fait de ta jolie personne. Je ne te demande pas de me faire confiance absolue d’entrée de jeu, je veux juste que te sentes bien, à l’aise et que tu me répondes en ton âme et conscience.
— Oui monsieur, je le veux.
— Voilà, tu vois que tu peux décider seule. Ce qui est nettement mieux. Tu vois que ce n’est pas bien difficile. Bien, à présent, tu vas aller te choisir des vêtements dans l’armoire numéro une dans cette chambre juste derrière toi. Inutile de chercher à t’enfermer, ici il n’y a aucune serrure que celle de la porte d’entrée. Je veux que tu prennes dix minutes pour choisir et m’apporter des vêtements que tu voudrais porter. Encore une chose, c’est toi et toi seule qui choisis pour toi, pour te faire plaisir, ce n’est pour le plaisir de ta mère.
— Bien monsieur.
Dix minutes dans cette chambre, c’était presque mission impossible. Pourtant, à mon grand étonnement, elle revient avec une robe, des bas et des dessous nettement plus chic que ce qu’elle porte actuellement. Je suis même presque certain que vêtue ainsi, sa mère ne l’aurait déjà plus reconnue. Certes, ce n’est pas encore ce j’avais imaginé, mais il y a déjà un très net progrès. Aussi, toujours d’une voix douce, je lui demande d’aller les mettre. Là encore, elle n’a que dix minutes, pas une de plus. Elle revient après cinq minutes. Il faut le reconnaitre que le changement est total, même si ce n’est pas encore ce que j’ai en tête. Oui, je sais, je me répète, mais bon. Quand je la vois sourire pour la première fois devant ce grand, je sais qu’elle est sur la bonne voie. Il me faut encore changer sa coiffure, une amie peut nous le faire.
— Bien, tu es déjà nettement plus belle qu’en arrivant. T’es-tu vue dans ce miroir ?
— Oui monsieur.
— Comment tu te trouves ?
— Belle, différente.
— Oui et tu souris, ça c’est merveilleux. Pourtant, ce n’est pas encore ça. Mais c’est un excellente début, n’en doute pas
— Mais je me sens bien comme ça. Je me trouve même jolie.
— Oui, pourtant si tu veux que les hommes deviennent complètement idiots en se retournant sur ton passage, qu’ils se cognent contre les murs ou les candélabres en te suivant de leur regard envieux, on peut faire mieux, tu verras. Pour ça, il en faut plus. Maintenant, c’est dans la trois que tu vas aller prendre d’autres vêtements, te changer et me revenir. Je veux que tu prennes ton temps, cette fois. Je veux même que tu te fasses encore plus plaisir. Imagine que c’est pour l’homme que tu rêves de rencontrer. On est d’accord ?
— Oui, bien, monsieur. Qu’elle me répond tout sourire
J’avoue qu’elle commence déjà à me faire bander. S’il faut encore faire une chose, en plus des vêtements et de son physique, c’est son caractère trop ramolli, trop soumis à l’autorité d’une mère possessive, esclavagiste. Là, cela nécessite impérativement que je coupe brutalement le cordon ombilical qui les unit. Pire, il lui faut une sorte d’électrochoc. Pendant qu’elle se change, j’appelle cette amie. Sympa comme tout, elle me promet de passer coiffer Océane dans la soirée. Du coup, pour ne pas la faire venir deux fois, je lui demande de lui faire la totale, une épilation du corps complète. Elle accepte facilement, vu elle me doit un petit service.
Quand Océane est revenue, je me suis levé pour aller lui prendre la main, la faire tourner. Elle a choisi une robe légère, un peu coquine avec bas et un superbe porte-jarretelle. Sous sa robe, ce que je devine comme être un soutien-gorge à balconnet, lui met sa poitrine en valeur, juste ce qu’il faut. En plus, elle a mis des chaussures à talon. Du coup, je défais ses cheveux avant qu’elle ne se mire devant ce grand miroir.
— Vois comme tu peux être superbe, désirable.
— Monsieur, je suis confuse, ce n’est pas moi.
— Oh si, c’est toujours toi, mais en merveilleusement plus belle. Maintenant, je peux te dire que je te trouve nettement plus désirable qu’à ton arrivée. Je crois même que je pourrais faire partie de ceux qui se cognent contre les murs. Tu veux boire quelque chose ?
— Un verre d’eau, monsieur. Me dit-elle, un brin amusée.
— Ok, assied-toi et raconte-moi comment tu vois ton amant ou ton futur époux.
Aie, elle a bien le portrait de son futur époux, un seul portrait même. Seulement, elle le rêve en prince charmant descendant de son fier destrier blanc pour se jeter à ses pieds. Un homme beau, doux, affectueux comme dans les contes de fée. Elle l’imagine encore comme un vaillant chevalier droit et sans peur. Il me faut rapidement la remettre face à la réalité, quitte à lui briser son petit cur, ce que je fais en prenant des gants. Elle est presque choquée quand je lui apprends que j’ai plusieurs Maîtresses, des jeunes, des plus âgées, des maigres et même des girondes. Elle me prend pour un monstre. Je devine qu’aucun homme ne l’avait encore touchée, ni même effleurée. Son rêve de prince charmant vole en éclat, cela se lit sur son visage.
— Écoute Océane, selon certaines personnes, je suis cet horrible monstre dont tu parles, je ne le nie pas. D’autres diraient que je suis un gigolo, enfin, il en est d’autres encore qui me jalouseraient. Moi, je profite de la vie, de ce qu’elle me donne. Je ne cherche que le plaisir, celui de celles qui viennent me trouver ici en plus du mien. Chacune sait que je ne lui suis pas fidèle, mais c’est ça qui met du piment dans ce genre de relation. Je pourrais encore te dire que certaines sont mariées, ce qui est vrai. Là encore, parfois le mari est au courant et assume le fait qu’il soit cocu. Il est même certain mari pour qui le fait d’être cocu les fait bander, pour d’autre, cela reste, s’ils l’apprennent, je suis mort. Il y a de tout dans les jeux de l’amour. Le beau comme le pire en passant par le sale et l’horrible.
— Mais vous êtes un salaud alors.
— Si c’est d’après toi et ta morale, alors oui, je suis un salaud. Tu vois, à l’école, on ne nous dit rien ou si peu sur la vie et ses plaisirs, peu importe les études que tu fais ou que tu envisage de faire. L’école de la vie nous apprend bien autre chose, des choses que tes professeurs ne nous montrent pas et refusent de nous enseigner. La plus part de gens ignorent qu’ils peuvent se comporter comme moi, devenir des libertins ou des libertines. Peu importe s’ils sont des hommes ou des femmes. Si certains l’affichent, d’autres s’en cachent. Moi, je ne m’en cache pas, je le clame même et je suis très loin d’être le seul, crois-moi. Tu sais, des femmes ou des hommes comme moi, il en existe des millions sur terre. Je suis ce que l’école ne m’a jamais appris, celui que l’école de tes professeurs traite de dévergondé, de bon à rien. Je suis un libertin qui aime baiser, pour te parler très franchement. Tu vois, je ne te cache rien. Toi aussi, quand tu rentreras chez ta mère, tu seras aussi franche avec elle que je lui suis avec toi.
Océane me regarde, médusée, ne sachant que penser. Alors, je lui ouvre encore les yeux davantage.
— Maintenant, imagine que tu sois dans la rue, que tu rentres chez toi, que l’homme de tes rêves, beau comme un dieu t’aborde, t’offre de boire un verre en sa compagnie à une terrasse, qu’il te drague ou te conte fleurette si tu préfères, tu ferais quoi ?
— Rien je continue ma route, il est très inconvenant qu’un homme drague une femme dans la rue enfin, cela ne se fait pas !
— C’est là que tu as tout faux. Remarque, et ça ta mère ne te l’a jamais dit, c’est une des raisons qui a poussé ton père à quitter ta mère. Il ne supportait plus qu’elle ne veuille lui faire l’amour et que l’amour avec un grand A que quand elle, elle en avait envie. Pire, elle refusait même de juste baiser pour avoir le plaisir de jouir, d’avoir des orgasmes. Ton père avait des besoins sexuels si grands que ta mère les lui refusait systématiquement sous prétexte que cela n’était pas bien, tu vois. Maintenant que ta mère est seule, c’est chez moi qu’elle vient se faire baiser et même sodomiser comme une cochonne. Tout ça parce qu’un jour elle a compris que ton père avait raison. Tu comprends mieux ?
— Non, mais je crois savoir où vous voulez en venir, vous voulez coucher avec moi, me baiser comme vous dites !
— En te regardant, cela m’a traversé l’esprit, effectivement, du moins, dans ma tête. Tu es belle et ton corps appelle aux caresses les plus douces, les plus lascives. Tu vois que je te dis le fond de ma pensée, je ne te cache rien. Mais en ce moment, non, enfin si, mais ce que je veux avant tout, c’est que tu te libère du joug de ta mère qui t’empêche de t’épanouir pleinement. Bien, on va passer à l’étape suivante, retire ta robe, seulement ta robe. Imagine, en l’enlevant, que devant toi se trouve l’homme de tes rêves et que tu veuille le séduire.
— J’ai peur, monsieur.
— Sache que je ne vais pas te toucher sans que tu ne sois explicitement d’accord. Je ne veux pas faire de toi une pute ou une esclave. Je veux juste faire de toi la femme libérée que tu mérites d’être, belle, fière de son corps.
— D’accord, mais ne riez pas.
— Je ne vais pas rire. Encore une chose, si tu vois une bosse vers sous ma robe de chambre, c’est que je te trouve terriblement désirable. Alors retire ta robe maintenant en prennent ton temps pour séduire ton prince charmant, tout ton temps.
Je la vois rougir, cela lui donne un petit air coquin qui n’est pas pour me déplaire. Lentement, me fixant de ses yeux noisette, elle laisse glisser la robe à ses pieds. Le fait de relever délicatement son pied droit pour enjamber sa robe me met en émoi. Le geste nonchalant est si gracieux, si érotique que seulement dire que je bande n’est pas suffisant pour décrire ce que je ressens. Elle rougit davantage en remarquant que la bosse à grossit sur mon unique vêtement. Je me suis levé, sans m’approcher trop, je tourne autour d’Océane tétanisée. De ma main, je dessine ses formes en gardant une courte distance entre son corps et ma main. Je ne fais qu’effleurer son corps et encore, à peine. Je crois qu’elle a compris le pouvoir qu’elle détient sur les hommes. Je crois qu’elle aussi comprit que je ne lui veux aucun mal. Près de son oreille, je lui glisse la vérité sur sa grande beauté. D’un mouvement brusque, elle me fait face. Je vois ses mains hésiter, sa bouche se retenir.
— Tu te rends compte que pour un peu tu me sautais au cou pour m’embrasser.
— Oui monsieur, je l’ai voulu pourtant, je n’ai pas osé, je pensais à
— Trois fois hélas, à ta mère et ce qu’elle en dirait. Ouais, c’est bien là ton problème, ta mère. Il faut impérativement que tu te libères d’elle et au plus vite. Sinon, elle va te gâcher ta vie tout entière. Tu resteras vieille fille, sans connaitre l’amour et la tendresse d’un homme ou d’une femme aussi douce que toi. Tu vivras simplement chez ta mère pour la servir, être son esclave. Maintenant, si c’est ça que tu veux, tu peux aller le rejoindre. Seulement, ce serait du gâchis, tout simplement. Tu vaux beaucoup plus que ça.
— Mais vous monsieur, que désirez-vous faire de moi.