PRÉSENTATION
— Où memmènes tu? interroge Philippe.
Bras dessus, bras dessous, lui et Annie débouchent dune sortie de métro.
— Tu verras, tu me fais pas confiance?
— Si, si, mais je suis dun naturel curieux. Jaime bien savoir ce qui mattend.
— Patiente encore quelques minutes, on est presque arrivé.
Annie sonne chez sa sur.
— Cest nous, annonce-t-elle à linterphone.
Le pêne grésille. Annie pousse le lourd vantail, Philippe se précipite pour laider. Elle est un peu inquiète. Pourquoi Isabelle a-t-elle insisté pour être présente? Dans lascenseur elle quémande un baiser quil lui accorde avec empressement. Une surprise lattend sur le palier: Michel lui ouvre la porte!
— Oh! Cest toi?
— Oui, cest moi. On dirait que ça ne vous fait pas plaisir? Entrez, invite-t-il.
Philippe comprend. Il est convié à une réunion de famille. Il nest pas mécontent. Les choses seront plus claires après.
Le jeune couple est introduit au salon où les attendent Sylviane, Isabelle et Joseph.
— Bonjour Annie, sourit sa sur. Tu fais pas les présentations?
— Euh Si. Voici Philippe un copain qui est dans la même classe que moi. Et voici ma sur Sylviane, son amie Isabelle
— Ton amie aussi jespère, linterrompt celle ci.
— Oui, sourit Annie. Lui cest Joseph le compagnon de ma sur et enfin Michel, qui nous a ouvert, le mari dIsabelle.
Pendant tout le repas, Philippe fait front avec gentillesse au feu croisé des questions. Pour le tester, Michel samuse à peloter Isabelle qui se défend maladroitement. Lil du garçon sanime et un sourire furtif éclos sur ses lèvres. Après un échange de regard avec Joseph, Michel sapproche de Sylviane. Il lui caresse le bas du dos pendant que Joseph donne un baiser dans le cou dIsabelle. Les deux femmes ny prennent pas attention, prises par la discussion. Philippe sourit franchement, les deux couples séchangent devine-t-il et Michel lui fait comprendre quil devra participer au jeu avec Annie. Il regarde celle ci. Elle nest pas choquée par lattitude des hommes. Couche-t-elle avec eux? Il faudra quil linterroge.
— Tu sais Sylviane, lance Annie, crois tu que Papa louerait le petit appartement à Philippe?
— Peut-être, je Oh! Mais, tu ny penses pas? Tu veux tinstaller avec lui?
Philippe maîtrise mal un mouvement de surprise.
— Je laime et il maime
— Tu es si jeune!
— Elle est majeure, intercède Michel. Pas depuis longtemps daccord, mais elle a le droit de disposer de sa vie. Et je ne pense pas quelle fasse un mauvais choix.
Annie le remercie dun sourire.
— Bon, si tu arrives à convaincre ton père je ny vois pas dinconvénient.
— Oh merci!
La jeune fille sélance au cou de sa sur et lembrasse.
Ils sont empruntés lors de la séparation. Annie tend la joue à Isabelle. Celle ci dépose un baiser puis éclate.
— Oh et puis zut! Ce nest pas ce garçon qui paraît si gentil qui va mempêcher de faire comme dhabitude!
Elle prend dautorité les lèvres de sa jeune amie et introduit une langue experte. La jeune fille veut se dégager mais abandonne rapidement et succombe au baiser.
— Ah! Je me sens mieux! annonce fièrement Isabelle. A toi mon jeune ami!
Elle enlace Philippe qui rassuré par le sourire dAnnie que sa sur attire à elle, répond au baiser langoureux. Puis elle le confie à Sylviane qui place Annie dans les bras de Michel et de Joseph.
Les deux tourtereaux se retrouvent sur le palier.
— Ben dis donc! sourit Philippe, cest toujours comme ça chez vous?
— Euh Isabelle te la dit.
Dans lascenseur, Annie un peu inquiète contemple Philippe.
— Quest ce qui ta pris de leur dire que tu veux vivre avec moi? lui demande-t-il
— Tu tu veux pas?
— Oh si! Cest mon souhait le plus cher, mais taurais pu men parler dabord. Jaurais eu lair moins idiot.
— Excuse moi, ça mest venu dun seul coup. Tu regrettes?
— Non, pas du tout. Reste à convaincre ton père.
Il lembrasse. La porte de lascenseur souvre et se referme sur eux.
— Eh! Il faut sortir!
Philippe appuie sur le bouton. La rue est déserte. Personne sur le trottoir, seulement une auto pressée illumine de ses phares lasphalte. Philippe presse Annie contre lui.
— Je taime.
Elle tend les lèvres.
— Et jai envie de toi.
— Moi aussi, avoue-t-elle en se lovant à la rencontre de son corps. Rentrons vite. Tant pis pour Papa.
— Non, viens!
— Où ça?
Il lentraîne dans une petite impasse obscure. Ils se réfugient dans une encoignure. Philippe soulève la jupe, glisse la main sous la petite culotte et la tire vers le bas. Annie se tortille pour faire descendre le dessous et le met dans la poche de son copain. Il déboucle sa ceinture, ouvre la braguette. Elle fouille à la recherche du sexe développé. Il soulève une cuisse, elle présente le bout sur son sexe.
— Aaaah!
— Aaaah!
Ni le lieu, ni linconfort ne les arrêtent. Annie se suspend au cou de Philippe. Elle sappuie sur la pointe du pied pour monter et descendre sur la verge qui la perfore. Il donne de violents coups de rein. Ils gémissent, soupirent, ahanent sans se soucier déventuels promeneurs.
— Aaaah!
— Aaaah!
La jouissance, brutale, complète, les laisse comme anesthésiés. Puis Annie repose la jambe au sol, Philippe dégage son sexe. Ils se séparent un peu éberlué par la violence de leur plaisir.
— Rends moi ma culotte sil te plaît.
— Non, laisse la moi en souvenir.
Ils rejoignent lavenue. Un groupe de fêtard les croise. Au moment de se séparer devant limmeuble dAnnie, Philippe linterroge une dernière fois.
— Dis, ils couchent ensemble tes amis et ta sur?
— Ça leur arrive. Ça te choque?
— Pas du tout Je tassure, insiste-t-il. Et toi?
— Pas avec Michel et Joseph. Ni ma sur ni Isabelle le permettent.
— Parce que toi
— Embrasse-moi!
Ils se séparent sur ce baiser. Annie réfléchit toute la nuit. Au matin sa décision est prise. Elle avoue à Philippe les caresses entre les deux surs et Isabelle, les révisions avec Martine et François et le rôle de son père. Tant pis si elle joue avec le feu, si cela le détache delle. Elle lui doit la vérité. Avant la rencontre avec Julien. Au risque de se brouiller avec Martine, elle isole Philippe et dintercours en intercours lui dévoile tout, depuis le début à Avoriaz, jusquà leur rencontre.
— Je te fais pas horreur? Tu veux toujours de moi? interroge-t-elle inquiète.
— Plus que jamais!
Un coup dil aux alentours, personne ne fait attention à eux dans la cour. Il lembrasse.
Lucien Morel est plus dur à convaincre. Il se fait tirer loreille, jusquà ce quAnnie, le menace: ou il consent à leur laisser le petit appartement, ou elle révèle quil abuse delle auprès de Sylviane. Elle était mineure quand il est revenu sinstaller.
— Ça va, ça va! Jaccepte!
— Oh merci Papa!
Elle lui saute au cou. Il se venge en la pelotant. Annie se dégage en riant.
— Tu viendras me rendre visite nest ce pas ?
La jeune fille toute à sa joie, promet tout ce quil veut. Il fait la leçon au jeune homme en lui prédisant les pires avanies si sa fille avait à se plaindre.
— Je vous garantis que cela narrivera pas! affirme le garçon.
— Et comment allez vous vous organiser? Avec quel argent allez vous vivre? Qui fera la cuisine ?
— Euh
Annie navait pas pensé aux contingences matérielles.
— Ma mère me verse une pension, déclare le garçon. Si de votre coté vous aidez un peu Annie je crois que nous nous en sortirons.
— Je vais faire mieux. Pour vous montrer que je suis bon prince, je demanderai à la femme de ménage, dapporter les repas du soir et de passer deux fois par semaine nettoyer.
— Cest très aimable à vous, remercie Philippe.