CH 3 – Le gendarme et la pute.
Les mois filaient et tout se passait pour le mieux du monde. Mike nétait plus stagiaire et il a été affecté avec un autre binôme. Pour ma part, on mavait réaffecté à laccueil de la gendarmerie. Même si le poste était peu valorisant, au moins il était tranquille. Toutefois, notre chef me mettait à contribution dans la gestion de ses affaires courantes. . Ce qui lui laissait du temps pour passer un moment avec une jeune et jolie gendarmette qui était connue pour utiliser la promotion canapé afin davoir de lavancement. De temps à autres je remplaçais des collègues malades ce qui fait que parfois on se retrouvait ensemble avec Mike. Ça ne nous empêchait pas de nous revoir le soir au bar, à rigoler autour dun verre à parler de tout et de rien.
Au niveau des filles, lui me racontait ses histoires avec ses conquêtes amoureuses et moi rien ou du moins officiellement. Depuis quelques semaines, je fréquentais une certaine Natasha. Une jolie pute russe dont jétais devenu un client régulier. Elle était belle comme un cur, avec de très jolies formes. Je ne sais pas si cest mon coté nounours rassurant mais il arrivait quelle me confie ses états dâmes. Javais de la tendresse pour cette fille. Ainsi javais appris quelle avait un souteneur qui la tenait dune main de fer. Je me doutais bien quelle nétait pas venue à faire le trottoir pour le plaisir mais que pouvais-je y faire à mon niveau ? Et même si je décidais de lui venir en aide, avouer à ma hiérarchie que javais eu ces infos parce que jallais aux putes, pour un flic, ça fait mauvais genre. La seule chose que je pouvais faire pour elle cétait dêtre plus généreux.
Depuis quelques semaines, la brigade était en effervescence. Nous étions sur la piste dun réseau de prostitution de jeunes filles de lest. Une opération avait été planifiée pour faire une descente dans un bâtiment susceptible de servir de dortoir pour ces filles. Même moi, le gros de laccueil, jy étais convié. Un soir, pour éviter les fuites, le chef nous a tous réunis. Cétait le jour J. On avait reçu les ordres de mission par la hiérarchie. On sest tous retrouvé harnachés comme des bourricots avec les équipements anti-émeute et Hop ! Dans les estafettes.
La descente sest parfaitement déroulée. On a coincé les macs et les filles ont été amenées à la brigade en cellule de détention. Malheureusement pour moi je nai pu mempêcher de constater que la jeune et belle Natasha faisait partie du groupe. Le lendemain, elles ont été questionnées en vu de leur rapatriement. Je savais que dici quelques jours elles seraient toutes embarquées dans un charter. Je voulais lui parler avant que ça narrive du coup jai profité de mon tour de garde pour le faire.
— Alors, Natasha, Jai appris que tu allais rentrer chez toi ?
— Oui mais je ne veux pas. Je veux rester en France, il ny a plus rien pour moi là bas.
— Tas plus de famille ?
— Si mais ils ne peuvent rien pour moi. . Mais et toi tu ne peux pas maider ?
— Si je le pouvais, je le ferais mais
— Sil te plait. Je ten prie
— Désolé.
Elle me faisait de la peine. Je ne voyais vraiment pas quoi faire. Parfois, assis sur ma chaise à remplir mes grilles de Sudoku, je jetais un il sur sa cellule. A chaque fois que nos regards se croisaient. Elle me faisait son regard de chien battu qui me faisait craquer. A un moment elle se décida à briser le silence.
— Pierre, sil te plait. Je peux te parler ?
— Oui quest ce que tu veux ?
— Jai besoin daller aux toilettes. Tu peux my emmener ?
— Ok.
Je lui ouvre sa porte et je la guide jusquau toilettes. On était à peine entrée quelle se retourna vers moi, à genou et commença à baisser ma braguette. Je lai de suite arrêté.
— Tes folle ? Tu veux me faire avoir des ennuis ?
— Ecoute, la porte de lissue de secours est au fond du couloir. Voila le deal : je te laisse me faire ce que tu veux sans restriction et tu me fais sortir discrètement.
— Tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Je risque ma place moi avec ça si jamais ça se sait.
— Je sais mais je ne veux pas retourner dans mon pays. Je ferai nimporte quoi pour rester. Je suis même prête à tout dire sur toi. Quitte même à raconter que tu mas entrainé dans les toilettes pour me violer.
— A ce point ? Ecoute, je . Aaaahhhh Non sil te plait arrête.
— Avec le temps jai appris à te connaitre. Je sais comment te donner du plaisir.
Elle était en train de me sucer comme jamais elle ne lavait fait. Comme je suis faible, que javais du mal à lui dire non, et elle le savait, jai fini par céder.
On sest retrouvé, moi assis sur le trône, le froc sur les chevilles et elle, empalée sur moi à se déhancher sur mon dard. Après, elle sest mis en appuis sur la cuvette, mencourageant à lenculer. . Ce que jai fini par faire. Après ça, entrainé par sa fougue, je lai plaqué, de dos, contre le mur, une jambe levée et je lai fougueusement culbuté contre la cloison jusquà un orgasme mutuellement partagé.
On sest envoyé en lair comme ça dans les chiottes du sous sol. Après sêtre fait du bien et sêtre rhabillé, javais des scrupules de ne rien pouvoir faire pour elle. Je ne voulais pas passer pour le flic qui profite de la situation, même si jaurais pu le faire. Jai donc pris le risque de tenter de la faire sortir. Je suis sorti dans le couloir en 1er, en éclaireur, et après mêtre assuré que personne nallait nous surprendre, je lui ai fait signe de sortir. On sest arrangé pour ne pas se faire voire (hormis ce qui sest passé précédemment, aux toilettes) et une fois à la porte je lai laissé partir. Elle avait les larmes aux yeux, ma donné un baiser et est partie, avec le peu daffaire quelle avait, se cacher dans la pénombre.
La voire séloigner me réjouissait, pour elle. Par contre jétais quand même inquiet. Pour elle dabord, espérant quelle sen sortira. Mais je minquiétais surtout pour moi. Si jamais ça venait à se savoir . Ma carrière est foutue. Le lendemain, les filles ont été embarquées dans un bus direction laéroport. Elles ont été mises dans un charter direction Saint Petersbourg, leur ville dorigine. En revenant jétais dans la voiture avec Mike.
— Pierre, tu fais la tronche. Tes pas bien ?
— Non ça va. Je trouve dommage de rejeter toutes ces filles qui se sont fait avoir. Elles voulaient sen sortir et nous on les rejette.
— Ouais cest vrai cest moche. Au fait, lors de la descente, on navait pas embarqué une petite blonde ? je ne lai pas vu embarquer.
— Je ne sais pas. Jai pas fait attention. Tes sur ?
— Non mais il me semblait.
— Tes sur que cétait pas un fantasme nocturne ? un rêve ? moi ça marrive de fantasmer la nuit sur des filles que je croise à laccueil. En général dans mes rêves je joue les Zorro et elles finissent dans mon lit à me .
— STOP ! stop, je ne veux pas en savoir plus. Tu as raison si ça se trouve cest ça. Jai déjà mal dormis cette nuit .
Visiblement jétais parvenu à noyer le poisson avec lui. Malheureusement dautres ont eu les mêmes soupçons. Je ny avais pas pensé mais après la descente, après les avoir embarqué, les filles avaient été interrogées. Et bien sur, leurs dépositions avaient été enregistrées. Du coup, certains ce sont aperçu quil y avait une fille en moins par rapport au nombre denregistrement. Notre supérieur a entrepris une enquête afin de savoir doù venait lécart. Avec le concours de la gendarmette qui passait la moitié de son temps sous son bureau jétais parvenu, tant bien que mal, à lembrouiller. Cette histoire a durée une bonne semaine à la fin de laquelle je pensais être tranquille mais ça cétait sans compter sur la ténacité de mon chef qui sest mis à visionner les bandes de vidéo surveillance ainsi que les alertes douverture des portes du système incendie.
Il avait remarqué quune issue de secours avait été ouverte sans raison. Sur une des vidéos du parking on apercevait une ombre séloigner de la gendarmerie .Sil ny avait eu que ça, le doute était encore possible quand à mon implication dans lévasion de Natasha. Mais ne pouvant savoir qui était de garde à ce moment là, il a visionné la vidéo du couloir des cellules et là cétait le drame. On me voyait très nettement faire sortir Natasha de sa cellule et revenir seul 10 minutes plus tard.
Dans les semaines qui suivirent jai subis le harcèlement de ma hiérarchie, qui a finalement eu raison de ma volonté. Jai fini par avouer que je lavais laissé partir car elle était une amie que « je croisais souvent dans la rue » (je nallais pas tout leur balancer non plus).
Compte tenu de mes états de service et de la relative gravité de ma faute. Ils mont fait comprendre quil serait plus judicieux que je quitte le boulot pour éviter tout scandale. Franchement je men sortais bien. Il aurait pu me sucré ma retraite ou menvoyer en taule. Et dieu seul sait que les flics là-bas sont très souvent commis doffice pour ramasser la savonnette (commis dorifice dans ce cas là). Jai remercié mon chef qui sétait mouillé pour méviter dautres problèmes. Même si, à ces yeux je sentais du mépris pour ce que javais fait.
Lors de mon dernier jour mes futurs ex collègues mavaient complètement ignoré (ordre de la hiérarchie surement). Seul Mike ma rejoint plus tard au bar pour un dernier verre.
Je ne savais rien faire et je me retrouvais au chômage. Pas facile comme situation. Tout ça pour une histoire de cul. Heureusement pour moi lhistoire nayant pas dépassé les mûrs de la brigade, officiellement, jétais parti de mon propre chef à cause de ma condition physique. Me voila donc obligé de pointer à Pole Emploi et déplucher les petites annonces. Je ne sais pas pourquoi mais cette partie de jambe en lair dans les toilettes jallais surement la regretter.
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PS : Comme vous venez de le constater, notre ami gendarme va changer de vie. Nen déplaise à ceux qui aime la police. Il ny aura donc pas de Gendarme et les gendarmettes, pas de gendarme et les extraterrestres comme lavait fait Louis de Funes en son temps. Par contre ses aventures ne sarrêtent pas là. Et croyez moi, ça va être un changement radical.