Leur communion dans le plaisir est si intense que les deux surs ne savent plus qui est qui. Chaque fois que la langue, les lèvres ou les dents de la nourrice procurent un plaisir à l’une des jumelles, l’autre ressent immédiatement ce plaisir comme si elle en était l’objet. Soudain, l’orage éclate dans leurs deux têtes, leurs chairs se contractent en de longs spasmes qui les feraient hurler de plaisir si elles n’avaient pas pris la précaution de mettre chacune un poing dans la bouche pour étouffer leurs cris.
L’orage s’apaise enfin et laisse les deux surs tremblantes sur leurs jambes, encore collées l’une à l’autre, ventre contre ventre, poitrine contre poitrine et joue contre joue.
Dame Anaïs ayant rempli son devoir s’est relevée et contemple le spectacle des deux surs encore enlacées. Ces images lui ramènent en mémoire le souvenir des jeux de son enfance, pendant lesquels, avec sa sur et son frère, elle avait découvert avec délice les plaisirs de la chair.
Les deux surs se séparent enfin, après avoir mêlé leurs langues dans un long baiser.
Radegonde approche ses lèvres de la bouche de Dame Anaïs qui déjà ferme les yeux et entrouvre ses lèvres frémissantes et humides. La main de Radegonde vient se porter sur le sein gauche de la nourrice pendant que les bouches s’explorent mutuellement.
Puis Cunégonde prend la main de Dame Anaïs pour l’amener au centre de la cuve.
— Merci, Dame Anaïs ! Nous voudrions vous payer en retour du plaisir que vous nous avez donné.
— Oh, mon Dieu ! Mes chères petites, c’est vous qui m’avez déjà donné beaucoup tout à l’heure !
— Vous n’avez déjà donc plus dappétit ? Demande Radegonde.
— Oh mon Dieu ! Je ne sais pas si je dois…
— Mais si ! Mais si ! Dame Anaïs, vous êtes si belle, si attirante. Votre corps semble dessiné pour le plaisir… déclare Cunégonde.
— Oh mon Dieu !
— Vos formes généreuses appellent à la débauche. Ne vous en êtes vous jamais aperçue ? Ajoute Radegonde
— Oh, mon Dieu, si ! Je suis une grande pécheresse !
— Alors tenez vous bien droite ici, cuisses bien écartées, indique Cunégonde. Radegonde va s’occuper de votre entrée principale et moi même, je me chargerai de la porte de derrière.
Dame Anaïs semble hésiter devant l’invitation d’un double plaisir, mais son corps réclame la volupté et c’est presque sans s’en rendre compte qu’elle se positionne selon les directives de Cunégonde.
Les deux surs s’agenouillent alors dans la cuve de part et d’autre du corps rempli de désir de la nourrice.
Radegonde vient écarter de ses doigts les chairs qui se présentent désormais devant elle. Cunégonde prend à pleines mains les fesses de la nourrice pour les écarter et découvrir ainsi le fondement tant désiré.
Dame Anaïs ressent bientôt le jeu des langues des deux surs sur les parties les plus cachées de son corps. Elle soupire à chaque titillement sur son bouton d’amour, à chaque coup de langue sur la rosace de son cul, à chaque nouvelle sensation que lui donnent les deux surs.
Elle essaye de retenir son plaisir le plus longtemps possible. Elle s’oblige à ralentir sa respiration. Elle ferme les yeux mais doit bientôt les rouvrir devant le sentiment de vertige qui soudain l’envahit. Les vagues de plaisirs commencent à affluer de son bassin, sous les coups des langues agiles et expertes.
Elle sent son vagin être désormais envahi par les doigts fins et malicieux de Radegonde. Son sphincter se relâche maintenant devant les attaques persévérantes de la langue pointue de Cunégonde. Léchée de part et d’autre, pénétrée de part et d’autre, la nourrice commence à perdre contenance devant cette adoration charnelle que lui vouent les deux jumelles. Sa respiration est désormais désordonnée. Elle gémit devant les ondes de plaisir qui parcourent son corps. Ses deux mains malaxent sa poitrine dont les tétons sont tellement érigés qu’ils en deviennent douloureux.
Ses jambes sont maintenant atteintes de violents tremblements, elle sent qu’elle perd l’équilibre devant les caresses, les attouchements, les morsures que lui prodiguent ses deux amantes. Son pied glisse alors que les contractions de son ventre deviennent incoercibles.
Dans un grand « PLOUF », la nourrice tombe lourdement dans la cuve, au grand amusement des jumelles qui se précipitent toutefois pour l’aider à se relever.
— Dame Anaïs, allez-vous bien ? lui demandent-elles en chur.
— Bloub ! Oh mon Dieu ! J’ai bien cru me noyer !
— Votre petite mort vous aurait-elle…
— …incitée à frôler la grande mort ?
— Oh mon Dieu ! Merci de m’avoir sauvée et merci aussi…
La nourrice s’arrête.
— Oui ? Demande Radegonde
— Que vouliez-vous dire ?
— Merci de vos prévenances à mon égards, mes chères demoiselles.
— Mais c’est tout naturel, Dame Anaïs !
— Un corps comme le vôtre doit être honoré. Le sorcier lui même vous a honorée en vous aspergeant de sa semence !
— Oh mon Dieu, oui ! Quand j’y pense !
— Quand vous y pensez, vous vous sentez toute émoustillée, je parie ! insinue sournoisement Cunégonde.
— Oh mon Dieu, oui !
— Vous êtes décidément une grande pécheresse, Dame Anaïs ! Mais nous ne saurions vous le reprocher, au contraire, ajoute Radegonde.
— Mais l’eau commence à se refroidir, il serait temps que nous sortions de cette cuve et que nous regagnions le château, ne croyez-vous pas ? Propose Cunégonde.
Les deux surs aident Dame Anaïs à sortir de la cuve puis lui emboîtent prestement le pas. Les trois femmes se frottent mutuellement avec des linges pour essorer leur corps. Les deux jumelles prennent un malin plaisir à passer à tout de rôle leurs linges entre les cuisses de Dame Anaïs qui protestent vertement.
— Cessez-donc ce jeu, mes Demoiselles !
— Allez, nous sommes sûres que vous…
— …n’êtes jamais vraiment sèche à cet endroit !
Dame Anaïs ne peut s’empêcher de rougir, mais aussi de sourire devant cette allusion.
Les trois femmes désormais sèches, sauf peut-être à certains endroits, se rhabillent alors et sortent des étuves. Le chemin qui monte au château est rude et long, mais il permet la conversation.