Chapitre 41 : Le pari
À une heure pile, Cindy se trouvait dans l’aile ouest du couvent. Elle était anxieuse à l’idée de se faire surprendre ici, d’autant plus que Mère Sabrina lui avant formellement interdit de pénétrer dans cette zone.
Elle avait beau marcher le plus silencieusement possible, le carrelage résonnait étonnamment fort sous ses pas. Un léger chuintement sur le côté la fit tourner la tête. C’était une sur. Elle l’appelait en lui faisant des signes. Cindy accourut.
-Je suis soulagée que tu aies vu mon mot, avoua la religieuse en faisant entrer la jeune fille dans sa chambre. Tu es Cindy, c’est bien ça ?
-Oui, approuva cette dernière. Mais je ne comprends pas, en quoi suis-je en danger ? Et qui êtes-vous ?
La sur lui enjoignit de s’asseoir tandis qu’elle prenait place sur son lit. Une large robe noire masquait difficilement un embonpoint évident. Elle avait des cheveux châtains et un visage très doux. Ses yeux gris et plein de sagesse étaient posés sur la jeune fille et la considéraient avec empressement et anxiété.
-Qui je suis n’a pas d’importance, commença-t-elle. On n’a pas beaucoup de temps. Il faut que je te parle de Mère Sabrina.
-Une femme remarquable, approuva Cindy.
-Justement, elle n’est pas ce qu’elle semble être. Elle est devenue Mère supérieure il y a très peu de temps. En connais-tu la raison ?
-Non, elle n’a rien voulu me dire à ce propos
-C’est une information qu’elle souhaite garder secrète.
-Mais vous, vous la connaissez ?
La religieuse approuva silencieusement du chef.
-Je connais Sabrina depuis de longues années, elle a grandi ici-même, dans ce couvent. Je l’ai élevé comme toutes les surs de ce couvent. Mon amour pour cette petite m’a empêché de voir ce qu’elle devenait réellement
-Je ne comprends pas, concéda Cindy, de plus en plus perplexe.
-Mère Sabrina n’est
Soudain, le grincement d’une grille qu’on ouvre résonna dans toute l’aile ouest. Les deux femmes se figèrent. Elles perçurent un bruit de pas dans le couloir. La religieuse poussa Cindy sous son lit et se coucha sur celui-ci. Le bruit de pas parvint à leur niveau avant de poursuivre plus loin.
-Tu ne peux pas rester là, chuchota la sur en aidant la jeune fille à s’extirper de sa cachette. Je n’ai pas le temps de tout t’expliquer mais prend ce livre.
Elle lui tendit un vieux bouquin relié en cuir.
-Il est d’une extrême importance, ne le montre à personne !
Cindy s’en empara sans poser de question et le glissa sous son t-shirt.
-Tu dois partir à présent. Lis-le et tu comprendras tout !
La jeune fille ouvrit la porte, regarda des deux côtés du couloir et sortit prestement. Elle se retourna avant que la porte de la chambre ne se referme et lança un dernier regard à la sur. Ensuite, elle s’enfuit sans demander son reste.
Alors qu’elle arrivait enfin dans le couloir de sa chambre, elle perçut un gémissement. Instinctivement, elle sut d’où il provenait : la chambre de sur Elise. Elle colla son oreille contre la porte de la chambre de la belle religieuse. C’était bien elle. Les gémissements étaient plus fort à présent. La curiosité de la jeune fille était trop intense. Elle baissa lentement la poignée et poussa doucement la porte.
Sur Elise était couchée sur son lit, nue. Couchée n’était pas vraiment le bon terme. Elle était certes sur le dos mais son bassin ne touchait pas le lit. Elle était appuyée sur ses talons. Un crucifix était planté dans son vagin et un chapelet à prière s’échappait de son anus. La religieuse gémissait en faisant aller et venir le gode improvisé dans son intimité.
-Oh que ton Mmmh règne vienne ! Aah oui ! Et que ta volonté Oh mon Dieu que ta volonté soit Mmh faite sur la terre Oooh comme au ciel !
Cindy sourit devant ce splendide spectacle. La sur était vraiment belle dans cette position. Le corps nu et luisant de transpiration, tremblant de désir pour son Dieu, les seins dressés comme des cathédrales. Elle paraissait en transe.
La jeune fille referma précautionneusement la porte et retourna dans sa chambre. Elle cacha le livre sous son lit et se coucha. Pendant un long moment, elle médita sur ce qui s’était déroulé durant cette journée avant que le sommeil vienne enfin la cueillir
Le lendemain, Mère Sabrina entra dans le chambre de la jeune fille et la découvrit en train de lire ses messages sur son téléphone.
-C’est ta famille, pas vrai ?
Cindy approuva tristement :
-Elles disent qu’elles sont désolées si elles m’ont fait du mal et elles veulent que je rentre à la maison.
-Et toi, qu’est-ce que tu en penses ?
-Je veux guérir ! Répliqua Cindy avec conviction. Le reste n’a pas d’importance.
Mère Sabrina sourit et posa une main sur sa tête.
-Sache que Déesse te réserve une place spéciale à mes côtés. Ensemble, nous retrouverons nos brebis égarées.
Une fois encore, Cindy ne saisit pas le sens de ces paroles mais se dit que ce devait être une sorte de paroles rituelles …
-Dis-moi, l’apostropha Mère Sabrina en s’agenouillant devant elle, où habite-tu ?
-Vous voulez savoir où j’habite ? Mais pourquoi ?
-Eh bien, disons qu’il faut que j’aie une petite discussion avec ta famille. Ne t’en fais pas, rien de grave. Je veux juste les rencontrer.
-Je peux venir avec vous, si vous le dési
-Non !
L’injonction claqua sèchement et fit sursauter Cindy. Mère Sabrina s’adoucit aussitôt, comme pour excuser sa sévérité passagère.
-Si tu veux guérir, tu ne peux pas quitter le couvent. Tu dois rester ici, sous le regard protecteur de Déesse. Tu es en sûreté ici.
La jeune fille acquiesça, intimidée par le subit éclat que venait de pousser la religieuse. Elle savait que Mère Sabrina était une femme douce et attentionnée mais il lui arrivait par moment de se durcir sans raison apparente.
-Je resterai ici, dans ce cas.
-Parfait ! Approuva Mère Sabrina en prodiguant une caresse maternelle dans les cheveux de Cindy. Et je veux que tu n’aies plus aucun contact avec ta famille également. C’est pourquoi je vais te demander de me donner ton téléphone. Tu n’en as de toute manière pas besoin ici.
Lorsque la religieuse fut partie, Cindy sortit de sous son lit le fameux livre que lui avait céder la sur durant la nuit. Elle tourna la première page et tomba sur ces mots : « Journal intime de Sabrina ». Elle le referma prestement. Était-ce une bonne idée de le lire ? Elle n’en avait pas vraiment le droit Cependant, l’ouvrir ainsi avait attisé sa curiosité. Elle caressa songeusement la couverture en cuir et attaqua la lecture avec avidité
***
Des coups furent donner à la porte.
-Entrez, fit Erika sans détacher ses yeux de sa lecture.
Claire poussa la porte et s’accouda nonchalamment à son embrasure.
-Qu’est-ce que tu lis ?
-Rien de spécial, un magazine. Tu t’ennuies ?
-Un peu, admit la jeune fille. J’ai beau avoir deux bites et des mamans chaudes comme la braise, je me fais chier.
Erika eut un léger rire. Couchée sur son lit, elle ne prêtait pas grande attention à sa jeune sur. Claire vint s’asseoir à ses côtés, la mine préoccupée.
-Et puis Cindy me manque
Erika baissa son magazine pour regarder l’adolescente.
-À moi aussi, avoua-t-elle.
L’ainée des trois filles prit Claire dans ses bras et la berça tendrement.
-À moi aussi
-Tu sais ce qui me fais rire, dans toute cette histoire ? S’égaya Claire en essuyant une larme au coin de ses yeux.
-Non, dis-moi.
-J’ai baisé tout le monde dans cette maison à part toi. Et Simon, mais ça ne compte pas vraiment.
Erika sourit devant le regard lubrique de sa jeune sur.
-Mais oui, tu as raison ! Surtout qu’il faut que je t’avoue que ce legging que tu as mis m’excite énormément
-C’est vrai ? S’extasia Claire en se relevant. Je te fais de l’effet ?
-Et pas qu’un peu !
Comme pour confirmer ses dires, une légère bosse surélevait le pantalon d’Erika et les tétons de ses seins pointaient au travers de son fin chemisier. Claire se mit à califourchon au-dessus de sa grande sur et l’embrassa passionnément. Elle fit glisser sa main le long du ventre plat d’Erika et atteignit l’un de ses seins qu’elle malaxa voluptueusement. Elles se sourirent avec complicité au travers de leur baiser.
-Et tu sais ce qui est encore plus drôle ? Souffla Claire en se frottant comme une chatte en chaleur contre Erika. C’est que tu m’as déjà fait jouir deux fois !
Erika passa ses mains sous les fesses de sa jeune sur et les pétrit avidement. Claire haletait tout en dévorant les lèvres de son ainée. Elle se déhanchait avec délectation, avide de plus de sensation.
-Toi aussi tu m’as fait jouir, Claire. Qu’est-ce que ta gorge est profonde !
Claire rougit de plaisir sous le compliment.
-Et si on jouait à un jeu ? Proposa-t-elle.
-Quel genre de jeu ? S’enquit Erika.
-Je ne sais pas trop
Claire ôta le chemisier d’Erika avant de se remettre à l’embrasser avec appétit.
-On pourrait on pourrait faire un pari !
-Un pari ? S’étonna Erika en fermant les yeux de bonheur et en gémissant lorsque sa sur lui pinça tendrement les tétons. Quel genre ?
L’ainée caressa l’entrejambe de sa sur au travers du legging. Ses doigts fins coulissaient dans la fente de Claire qui s’humidifiait rapidement. Sa respiration s’amplifiait de minute en minute.
-Je ne sais pas moi
-Je sais ! S’exclama Erika. La première qui jouit perd.
-D’accord, approuva La jeune fille, mais tu n’as pas le droit d’utiliser ton pouvoir !
-Evidemment !
-Ok, et celle qui perd doit un gage à l’autre.
-D’accord mais quoi comme gage ? Tu as une idée ?
-Heu non je n’y ai pas encore songé. Attends, laisse-moi une minute.
Claire fit descendre langoureusement sa main le long du corps de sa sur et l’inséra dans le pantalon de cette dernière. Erika sourit d’impatience et rentra davantage le ventre pour laisser passer cette main délicieusement intrusive. Les doigts longèrent délicatement son sexe gonflé avant de l’entourer. Les deux surs s’observèrent intensément.
Claire sortit la verge tendue et descendit à son tour pour se mettre à sa hauteur. Sans cesser de fixer son ainée, elle fit glisser sa main le long de la hampe. Erika haletait.
-J’ai une idée, souffla Claire sans arrêter de taquiner le sexe de sa sur. Celle qui perd doit disons un mois de servitude à l’autre.
Tout en parlant, l’adolescente fit poindre sa langue hors de ses lèvres et la fit courir tout le long de la verge tendue et grasse de sa grande sur. Erika ferma un instant les yeux de plaisir.
-Un mois ? Seulement ?
Le sourire qu’arbora Erika était plein de défi et Claire rit de son audace.
-Un mois à faire tout ce que je veux, mes moindres désirs qu’ils soient sexuels ou tout autre. Oui tu as raison, c’est trop court Je te propose trois mois.
Cette fois, les yeux d’Erika brillèrent d’un mélange de convoitise et de lubricité. Mélange affreusement excitant, reconnu Claire en se mordant la lèvre.
-Voilà qui est bien plus intéressant.
Les deux surs se sourirent coquinement et Claire embrassa le sexe tendu de son ainée comme pour signer le pacte. Elle remonta et se mit à nouveau à califourchon sur Erika. Mais alors que celle-ci s’apprêtait à reprendre leurs ébats là où elles les avaient laissés, ses yeux se figèrent dans le vide. Elle regardait fixement sa queue qui était logée contre le ventre de Claire.
-Quoi ? Demanda celle-ci.
-J’ai une meilleure idée
-Une meilleure idée que trois mois de servitude, je demande à voir.
-Mmh, tu n’auras peut-être pas le courage de le faire, réfléchit tout haut Erika.
-C’est ça, c’est ça ! Aller, crache le morceau ! C’est quoi ton idée de génie ?
-Et il ne faudra rien dire à nos mamans. Du moins, pas avant un moment
-Bon, s’impatienta Claire, tu me la dis oui ou non, cette idée ?
Erika sourit et laissa peser un léger silence afin de ménager son effet. Ensuite, elle fixa sur sa sur un regard plein de défi et souffla le plus lentement du monde :
-Celle qui perd portera l’enfant de la gagnante.