Il se lava la main, remonta son caleçon sans rien dire et passa la soirée à réviser et à bosser ses exercices.
Je partais ensuite comme si de rien était et retournais chez moi.
Chapitre 3 :
Le lendemain, je retournais au « boulot », dernier jour de la semaine et dernier cours hebdomadaire aussi pour Baptiste.
J’arrivais à l’heure habituelle, fis le tour de la maison en saluant la famille Cohen et me dirigea dans la chambre afin de commencer les exercices du jour.
Après 1h de réflexion autour des équations du programme de mathématiques, le sujet d’hier refit surface.
« Amaury, t’as repensé à hier ? »
« Quoi ? »
« Tu sais, le film avec la dame aux gros seins, la boulangère »
« Oui et quoi la boulangère ? »
« J’y ai repensé toute la nuit, c’était la première fois que je regardais ce genre de vidéo aussi longtemps ! »
Il a vu une vidéo des années 80 et il n’arrive pas à s’en remettre, s’il savait tout ce qu’il existait sur internet de nos jours…
« Tu devrais vraiment te trouver une copine pour découvrir tout ça mon pote »
« Oui mais c’est difficile quand même, puis elle va sans doute se moquer, comme je n’y connais rien… »
« Il y a plein de filles qui n’y connaissent rien aussi ! Ne te laisse pas intimider par une pauvre vidéo sur internet »
« C’est vrai ? »
« Ba oui, regarde ta sur, tu penses vraiment qu’elle de l’expérience là-dessus ? Et elle est plus vieille que toi, alors détends-toi «
Sa sur, Juliette, avait 24 ans, presque mon âge quoi et terminait son Master deux elle aussi dans une école privée catholique de la ville.
Elle vivait chez ses parents, ne quittait presque jamais le domicile familial et ressemblait à une nonne.
Après quelques nouvelles minutes où Baptiste semblait retourner à ses exercices, il s’arrêta de nouveau.
« Tu m’autorises à regarder une nouvelle vidéo ? »
« Putain Baptiste, pourquoi tu ne fais pas ça quand je ne suis pas là ? »
« Je ne sais pas ! J’ai l’impression que tu peux m’apprendre les choses avec les filles ! Non ? »
« Ouais et me faire attraper par tes parents et perdre mon travail ? »
Après quelques débats, il m’expliquait que sans le son et en parlant très bas, c’était indétectable.
Je ne sais pas pourquoi… mais je lui dis oui.
On cherchait donc ensemble une vidéo à regarder.
« Tu veux regarder quoi ? Quest-ce qui t’intéresse ? »
« Pas facile à dire… je ne connais rien »
« Bon voyons voir en lançant des catégories au hasard ».
Première vidéo, une petite femme qui se masturbait dans son canapé.
Efficace mais rien de transcendant, la vidéo me permettait de lui expliquer tout de même la position du clitoris par exemple lors des plans rapprochés.
Pour la 2e, on tombait sur un couple de nains qui faisait l’amour, un peu bizarre pour moi, extrêmement pour Baptiste qui me demanda de changer rapidement.
La 3e vidéo était un trio, 1 homme très musclé déguisé en plombier (très original je vous l’accorde), 1 femme assez sexy et son mari qui arrivait plus tard dans l’histoire.
On apprenait par le scénario que le mari était infidèle et que la femme avait préparé un piège avec le plombier pour se venger : forcer son mari à masturber le plombier.
« Ah mais c’est dégueulasse ça ! Elle est folle la femme, Dieu ne permettrait jamais ça, c’est quoi cette vidéo nulle »
« Tu sais, il y a plein de gens qui prennent du plaisir avec des personnes du même sexe, ce n’est pas parce que chez vous vous pensez comme ça, que tout le monde pense comme vous »
Même si la cause gay ne m’intéressait pas pour le moins du monde, recadrer un petit catho ignare restait un plaisir.
« Tu crois que quand tu t’es branlé hier, ce n’était pas une main d’homme qui te touchait ? »
« Mais c’était la mienne ! »
« Tu restes un homme » ajoutais-je avec un grand rire !
Il n’osait plus rien dire.
Je changeais de vidéo pour passer sur un truc à la mode, en mode ultra haute qualité, érotique, très bien filmé : un vrai film de boules.
Les deux acteurs étaient en plein préliminaire que je comprenais déjà que Baptiste était bien chaud.
« Ça me rend tout dur comme hier ça »
« Bah vas-y, fais ton affaire et on retourne au boulot après »
« Tu ne fais pas avec moi ? »
« Pourquoi je ferais avec toi en fait ? C’est toi l’excité là, pas moi »
« C’est marrant tous les deux ! »
« T’es homophobe mais tu veux bien te branler avec un autre mec ? T’as un sacré problème toi »
« Promis je ne suis pas homophobe ! »
« Tu viens de me prouver le contraire il y a quelques minutes t’es con ou quoi ? »
« Si tu veux je te branle ! Comme ça tu verras que je ne suis pas homophobe ! »
« Ouais t’es vraiment con. Je ne suis pas gay moi, c’est aux gays que tu dois t’excuser »
« T’as dit que c’était une main d’homme ça changeait rien »
« Change pas la situation, moi ça ne m’intéresse pas, je n’aime que les femmes »
Voyant qu’il me faisait chier et qu’il pouvait rameuter toute la famille à continuer, j’acceptai de me branler en même temps que lui.
La vidéo était au niveau de la pénétration que la chambre était spectatrice de nos deux branlettes.
Après quelques secondes, je voulais juste vite en finir, la situation me saoulait pas mal.
Mais contre toute attente, la main de Baptiste vint agripper ma queue.
« TU FAIS QUOI LÀ ?! »
Il sursauta.
« Je veux juste te remercier pour tous les efforts que tu fais pour mes études, j’ai cru que c’était une bonne idée de faire comme le gars-là avec le plombier »
« Mais t’es complètement malade je ne suis pas gay ! »
« Mais regarde, le plombier s’en fout ! »
Il commençait à me branler doucement.
Avec ses longs doigts fins, le va-et-vient était doux et sensuel, ce qui était très bizarre.
« Baptiste putain stop, j’aime les femmes, pas les hommes, dans la vidéo il est obligé par le scénario ! »
« Ah… »
Il écouta cette fois-ci ma demande et enleva sa main de ma bite.
Ce garçon avait un sacré problème mental.
Je le forçai à écourter la séance en faisant du chantage : si je ne me barrais pas maintenant, je racontais ses conneries à ses parents.
En descendant donc les escaliers et en arrivant dans le salon, il engagea la conversation avec Monsieur et Madame Cohen.
« Maman ! Amaury s’en va, je pense avoir tout compris pour ce soir, on est allé super vite ».
Quelques politesses et je filais de cette maison.
Baptiste était vraiment déglingué.
