Sa petite motte lisse et douce servait comme de péristyle au temple où Vénus semblait exiger son hommage.
Chloé
Dominique nen revenait pas quand il ma vue revenir sur le chantier.
– Cest absurde, Pascal ! Pourquoi lui avoir attaché les chevilles et les poignets.
– Parce que cette sale gamine se masturbait et que vu que jétais seul avec elle, je me suis trouvé bien dépourvu. Cest un peu de ma faute. Mon teaser était resté en position 2. Je nai pas trouvé dautres moyens de lempêcher de senvoyer en lair. Réglez votre teaser sur 5 ou 6 avant que je ne la détache car cest une vraie furie ! Elle a même arraché son soutif dans lexcitation.
Pascal avait vraiment de la suite dans les idées. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour mettre son plan en application sans se soucier de santé.
– Ce nest rien ! Un petit délire, comme ça. Maintenant, ça va beaucoup mieux. Suivez-moi ! Le travail nattend pas.
Comme pour une revue des troupes, je passai tous mes hommes en revue. Le dernier, au passage, me plaqua sa main au bas-ventre. Il tâta, sans se presser pour vérifier indiscrètement si mon slip était bien humide.
– Viens ici, toi ! Tu es certain que tu nas pas joui. Tu es trempée. Quen penses-tu Ludo ?
– Je ne peux pas laffirmer avec certitude. Il vaudrait peut-être mieux la raser tout de suite dans le doute pour la punir.
Dominique, jamais en mal dinspiration, vint à mon secours. Il avait trouvé un remède miracle contre la chute des cheveux, de mes cheveux.
– Jai mieux pour toi. Chaque main portée à ta chatte te vaudra trois coups de triques sur tes belles jambes et un sur chaque sein dès que le teaser taura calmée, bien sûr.
– Je vous promets que je serai sage. Tout le monde se calme, daccord ? En avant les garçons, ralliez-vous à mon panache blond tant quil est encore visible. Nous avons du pain sur la planche aujourd’hui! Finies les gamineries ! Nous allons commencer par l’étude approfondie des relevés ultrasonographiques que nous avons faits hier.
Avec un endoscope, pareil à ceux qui sont utilisés pour explorer le tube digestif mais un peu plus long et lumineux, nous avons entrepris l’exploration approfondie des cavités paraissant les plus intéressantes.
Très vite, il m’apparut que nous nous trouvions dans un cimetière réservé à la noblesse de lépoque.
Nous décidâmes de baliser la zone à investiguer avant douvrir une bonne moitié des trente tombes du périmètre de fouille. Javais un mauvais pressentiment depuis ce matin. Il fallait presser les choses car je ne me voyais pas continuer les fouilles jusquà Noël.
L’état de conservation des objets exhumés des tombes était proprement stupéfiant.
Quant à la quantité et la qualité des céramiques, bijoux et autres attributs funéraires, il y avait de quoi faire mourir une seconde fois Sir Carter mais de jalousie cette fois.
Avec tout l’esprit de rigueur scientifique qui convient à ce genre de prospection, Pascal et moi nous nous chargions du stockage et de la préservation de toutes ces merveilles.
Chaque mètre carré du site et chaque objet étaient photographié sur site avant d’atterrir dans son emballage protecteur.
Nous ne voyions plus les heures passer tant les surprises se succédaient.
La moindre tranchée amenait son quota de trouvailles sensationnelles.
Rien que ces deux premiers jours de fouilles devraient donner du travail pour quelques années à une équipe d’archéologues.
En fin de journée, le petit avion publicitaire effectua comme chaque jour son travail d’espionnage.
Lorsque le soir tomba, dix huit tombes avaient été mises à jour et explorées de fond en comble, avec toute la rigueur nécessaire.
La cadence était infernale mais l’équipe y mettait tout son cur. Personne ne rechigna à faire quelques heures supplémentaires.
Finalement, mon exhibition forcée accélérait plutôt les travaux.
Les petites perles, contenues dans lovule, se cognaient sans arrêt aux parois intimes, transmettant aux chairs de mon vagin des impulsions insoutenables des boules geishas puissance mille.
Je ne jouissais pas mais je vivais dans un état permanent de tension.
Une furieuse envie de me masturber me taraudait constamment.
C’était à la fois atroce et extraordinaire à vivre.
Comme une drogue! Bien pire que ça même. Cela vous donne l’envie de vous caresser tout le temps ou de faire l’amour. Jaurais pu jeter dix fois mon ovule à la mer mais cet état de souffrance et de manque me plaisaient.
Jétais très fière de mon travail. Très fière aussi dêtre parvenue à cacher ma confusion.
Une quantité invraisemblable de céramiques funéraires et de figurines de bronze s’alignaient sur les étagères de mon bureau.
Javais une petite heure devant moi pour faire le tri pendant que mes hommes mettaient un peu dordre sur le chantier.
Il faudrait revoir la sécurité et cadenasser portes et fenêtres.
Les pièces les plus précieuses étaient déjà enfermées dans le coffre.
Le répit que me laissait Niarchos risquait d’être de courte durée. Demain soir, tout le site devrait avoir été grossièrement investigué. Pour le peaufinage, cétait le point dinterrogation.
Tout me disait que la tombe de Minos devait se trouver parmi la quinzaine qu’il nous restait à fouiller.
J’avais la conviction que, dans moins d’une semaine, j’aurai percé une des plus grandes énigmes de l’histoire crétoise.
Si je mettais la main sur la partie manquante de la poterie de Pascal, ce serait la cerise sur le gâteau. Si nous parvenons à reconstituer l’intégralité de cette céramique, j’avais la certitude d’apporter à la science un inestimable matériel d’étude et probablement plus qu’un embryon de solution pour la traduction du minoïen ancien.
Niarchos ou pas Niarchos, je n’avais aucunement l’intention de minimiser une telle découverte.
Les projecteurs des média du monde entier allaient bientôt illuminer Xhios.
*
Tous les ouvriers étaient rentrés chez eux. Pascal finissait de ranger le matériel pour que tout soit prêt dès demain au lever du jour. Je finissais de prendre ma douche quand il entra, un banal sac de plastique sous le bras. Je compris de suite quil cherchait à le dissimuler.
Dans la dernière tombe, il venait de mettre la main sur une cassette contenant une vingtaine de bijoux en or rehaussés de rubis et de saphir.
Il ne fallait pas être extra lucide pour comprendre la valeur marchande exceptionnelle du trésor exhumé ni la convoitise qu’il allait engendrer.
Je parvins de justesse à lui bloquer lentrée avec une chaise.
– Nentre pas ! Je ne suis pas visible. Je te rejoindrai au local technique dans deux minutes.
Noublie pas que tu dois encore menlever les menottes !
– Tu es devenue folle !!!! Toi, pas visible ???
– Il y a des caméras partout ici, jusque dans ma chambre. Chut ! Sort, jarrive de suite.
Flo avait tenu sa promesse bien que je naie pas tout à fait tenu la mienne. Pas moins de dix cintres, pleins à craquer, remplissaient ma garde-robe. Sur le onzième, un simple papier avec un mot.
A minuit, comme pour Cendrillon
Chaussures et habits disparaitront
Sauf si avant minuit sur ton bouton
Tous les teaser déchargeront
Signé Sakis
Je réfléchirai à cela tout à lheure.
Je pris une nuisette à la volée et courut le rejoindre.
– Pascal ! Je suis toute émoustillée. Les inscriptions de ce vase sont super intéressantes.
– Fantastique ! Tu as déjà commencé tes investigations? De quoi est-il question ?
– Eh bien, en fait, je n’ai fait que le survoler. Je ferai des recherches plus tard pour savoir de qui il s’agit exactement. Ce qui est évident déjà pour moi, cest que ce sigle prouve quil appartenait à un membre de la famille royale. Il devait contenir du parfum ou des baumes ou un autre produit de beauté. En tous cas, cest un objet strictement féminin comme tous ceux retrouvés dans la tombe 23. Mais, quoi qu’il en soit, ce n’est pas tout ce que nous avons trouvé dextraordinaires aujourd’hui ! Regarde bien ceci ! Il se trouvait à côté des deux fibules, toujours dans la même tombe.
– Mais cet outil, contrairement aux fibules, ne devait pas servir à fermer la toge de la dameOn dirait .
– Ne dis rien ! Tu vas dire des bêtises. Comme tu peux le voir, il s’agit d’un objet en bois de 38 cm de long pour un diamètre de 9 cm. Son état de conservation est remarquable. Bon, je dois dire que, tout d’abord, je me suis demandé ce que ça pouvait bien être. Sa forme ainsi que la petite plaque carrée qui se trouve à sa base m’ont beaucoup intriguée. Pour moi, ça ne pouvait être ni un outil, ni un ustensile de cuisine, ni une arme. Logiquement, si un objet n’a pas de rôle pratique, il doit avoir un rôle symbolique. Partant de ce principe, j’ai alors élaboré une théorie. Un peu hardie, je te le concède, mais qui pourrait cerner la fonction de notre découverte. Comme nous le savons grâce à divers manuscrits grecs du sixième siècle avant J-C, la femme noccupait pas une position sociale et politique avantageuse dans la société minoënne. Or, celle-ci était couverte de bijoux jusque dans la tombe. Et cest, selon moi, la seule tombe de femme que nous ayons ouverte aujourdhui. Une seule explication possible. Il sagit de la tombe de la femme ou dune fille de Minos !!! Et pour preuve, le sceau royal est gravé sur la plaquette fixée à la base du gode.
– Du gode !!!!!
– Je suis formelle.
– Grand vagin ou grand rectum alors, Madame Minos !
– Je nirai pas jusquà dire grosse cochonne mais cest probable.
– Tu te laisses encore une fois emportée par ta libido, Poupée.
– Oui, mais non ! Regarde bien la scène du vase que jappellerai le vase aux parfums car il sent curieusement le jasmin.
– Tu sens curieusement le jasmin, aussi
– Ne te moque pas ! La peinture a souffert mais ce détail est très visibleRegarde ! La noble dame a la robe relevée jusquà la taille et les deux sujets que tu vois là, lempalent sur un bout de bois très semblable et aussi disproportionné que celui que je tiens en main.
– Tu prends tes désirs pour la réalité, Poupée.
– Oui mais non ! Je dirais vicieuse jusque dans la tombe.
– Comme une fille dont jai fait la connaissance aujourdhui
– Pascal ! Tu recommences à me draguer. Je te rappelle que cest toi qui mas fait si mal avec ton teaser pour donner soit disant le change. Et le french kiss, cétait pourquoi ?
– Zut ! Les teasers! Je dois les déposer chez Dominique. Il a oublié de les prendre pour les recharger.
– Il oublie beaucoup de choses Dominiquemême ses clés. Et le french kiss, dis-moi !
– Je nai pas pu résister. J’ai vraiment adoré ton expression de douleur et d’abandon. Excuse-moi encore ! Il faut maintenant que je tenlève tes colliers.
– Non ! Ne menlève pas tout de suite les menottes ! Planquons dabord le coffret aux bijoux et mets les teaser dans le sac que tu mas montré à la porte de ma chambre car ils lont certainement vu sur leur écran.
– Cest bien toi qui ma dit que tant quils penseraient à me torturer, ils te ficheraient la paix. Tu le pensais vraiment ?
– Je naurai jamais du te le dire si crûment mais il y a un peu de ça quand même.
– Prends ton sac et vient me rejoindre dans ma chambre ! Je dois te montrer quelque chose.
Aucun des vêtements qui se trouvaient dans mon armoire navaient été portés. La plupart portaient encore leur étiquettes et même parfois leur prix. Sakis et Florence avaient fait leur shopping dans les boutiques chics de Capri. Cétait marqué sur les tickets de caisse.
Le tiroir de ma table de nuit était lui aussi plein à craquer de lingerie fine luxueuseIls mavaient vraiment gâtée. A deux cent euros le string, je me demandais si jallais oser un jour les porter. Trop contente quand même, la poupée.
Javais une faim de loup et rien dautre quune carafe de jus de fruit dans mon frigo ! Décidément, cétait le jour des post-it. Celui collé sur la carafe mentionnait : jus de mangue-pêche-ananas-kiwi-gingembre. Gingembre! Mais cest aphrodisiaque, ça ! Et celui sur le frigo, ton repas du soir ! Moins drôle. A la place de la tablette de chocolat que javais cachée derrière un cadre, un autre post-it: " Pas bon pour la cellulite" Mais c’est carrément du vol!
– Puis-je entrer, cette fois ?