-Sonia, Jean, je suis là.
Après une rapide douche, nous nous habillons et descendons rejoindre Georges au salon.
-La journée sest bien passée ?
Il remarque nos cheveux mouillés.
-Très bien et vous, vous vous êtes baignés, jai envie de piquer une tête, vous maccompagnez ?
Je me retourne vers Sonia qui est tétanisée.
-Non, on en sort, on vient de se doucher, Sonia est un peu fatiguée, nous allons te regarder en buvant quelque chose de frais.
-Ok.
Il va se changer dans sa chambre et revient plonger dans la piscine. Il reste très peu dans leau car il faut préparer le repas du soir.
-Japprécie votre présence, comme ça, cest Jean qui cuisine. Il sait tellement mieux cuisiner que moi, cest les parents qui vont apprécier.
-A bon, Jean cuisine bien.
-Plus que bien, cest ma grand-mère qui lui a appris, et il a été à très bonne école et a très bien apprit.
-Quest-ce que tu nous fais ce soir chéri.
Georges me regarde.
-Ah bon, vous en êtes au « chéri ». Je nai rien entendu de tel hier soir.
-Tais-toi, et vas te changer pour maider, jai trouvé un superbe gigot, je vais le désosser et le faire en croute. Je dois dailleurs aller chercher la pâte feuilletée que jai commandée chez le boulanger. Allez, tout le monde en piste.
Je vais chercher la pâte feuilletée accompagné de Sonia qui fait son effet à la boulangerie, les noires grandes et belles comme elle, sont extrêmement rares, voire inexistantes, dans le coin. Vers dix-neuf heures trente, lheure à laquelle mes parents arrivent, tout est prêt, la table, lapéro et le gigot a été enfourné. Mes parents arrivent à lheure, ils nont pas eu lemmerdeuse du samedi dix-neuf heures dix qui les tient une demi-heure pour ne rien prendre. La soirée se passe très bien, Sonia est de plus en plus à laise, elle plait beaucoup à mes parents et cest réciproque. Ils sont séduits par sa beauté, sa simplicité, sa gentillesse, sa spontanéité, son intelligence. Mais surtout, ils sont scotchés par lamour qui se dégage entre nous, et ils pensent, comme moi, que jai trouvé la femme de ma vie. Ma mère a toutes les attentions envers elle. Je sens quelle est heureuse de voir cette magnifique jeune fille amoureuse de son fils. Je suis sûr quelle pense déjà aux petits enfants chocolat au lait qui viendront courir chez elle en criant.
Nous allons nous coucher relativement tôt, car demain nous allons chez Christian qui habite à plus de cent-cinquante kilomètres de route tortueuses, et qui nous attend assez tôt pour laider à cuire le méchoui. Après une douche nous nous sommes allongés, Sonia sest couchée à côté de moi et me caresse dune main distraite.
-Je nai jamais été aussi bien de ma vie, il y a à peine quelques mois, jétais au bord du suicide, maintenant je suis heureuse comme jamais je ne lai été, grâce à Christine, tes parents, et surtout toi mon chéri. Plein de gens que je ne connaissais pas il y a moins dun an.
-Tu le mérite tout simplement mon amour.
-Je ne sais pas, je suis comme tout le monde, je ne vois pas ce que jai de particulier.
-Je principal, cest que les autres le voient.
-Fais-moi lamour.
Elle se met sur le dos et attend. Je lui écarte un peu les jambes et remonte des pieds le long de ses jambes. Elle est de temps en temps parcourue de frisson, je progresse jusquà sa taille en évitant le sexe, je remonte sur elle, son ventre, ses seins. Elle ondule de plus en plus en écartant les jambes pour me laisser la place. Mon sexe se trouve à lentrée du sien et le pénètre doucement, au fur et à mesure que je progresse vers la bouche de Sonia. Je lui fais lamour doucement avec des gestes lents et profonds. Elle sabandonne à mon sexe, à mes caresses pour finir par exploser sous moi en de longs tremblements au moment où je me libère en elle. Je mécroule sur elle, ma tête sur une de ses épaules. Elle murmure à mes oreilles.
-Oh mon amour, quel bonheur, oh mon chéri, je taime, je taime plus que tout, plus que ma vie.
-Ne dis pas de bêtises.
-Non mon chéri, ce ne sont pas des bêtises, cest vrai je taime, ma vie est entièrement centrée sur toi, je vis pour toi, je respire pour toi, je ne sais pas ce qui marrive, mais sans toi, je meure. Je donnerais ma vie pour toi.
-Chérie, nous nen sommes quau début de notre amour, moi aussi je suis comme toi, tu occupes toutes mes pensées, je ne vis que pour toi, que pour être avec toi constamment, te sentir près de moi, à portée de main, à portée de vue. Je taime, tu maime, mais notre amour doit se confronter au temps et se confirmer.
-Tu en doutes ?
-Pas un instant, je sais que jai rencontré la femme de ma vie.
-Et moi lhomme de ma vie.
Elle se blotti contre moi, nous nous enlaçons et finissons par nous endormir dans les bras lun de lautre.
Le lendemain, réveil à six heures pour un départ vers sept heures. Comme chacun a sa salle de bain, nous sommes tous au rez-de-chaussée pour petit déjeuner vingt minutes plus tard. Jai tenu à ce que Sonia shabille décontracté, elle a mis une chemisette saharienne sur un petit short de même style. Nous partons un peu avant neuf heures dans deux voitures, Christian habite beaucoup plus près de St Etienne que mes parents, ce qui fait que nous partirons directement de chez lui pour rentrer. Nous arrivons vers neuf heures trente, Christian entretient le feu du méchoui, le broutard tourne doucement au-dessus entrainé par un moteur électrique.
Christian est un cousin de quinze ans mon ainé, cest un chirurgien de très grande réputation, cest le frère ainé de Michelle, ils ont quatorze ans de différence, Michelle nayant que quelques mois de plus que moi. Je mentends très bien avec lui, cest une sommité dans son domaine, mais un homme très sympa et très simple en compagnie de sa famille. En plus nous avons un amour commun pour le blues et le jazz. Quand il voit Sonia, son il séclaire, il se dirige vers elle, la prend par les épaules et lui fait deux bises sonores.
-Tu es Sonia, moi cest Christian, ton serviteur dévoué.
-Oh là Christian, toujours le chevalier servant de ces dames ?
Il se retourne vers moi pour venir membrasser. Il me glisse à loreille.
-Ou as-tu pu rencontrer une telle beauté ?
-Dans la rue à St Etienne.
Je lui raconte notre rencontre, Sonia nous regarde amusée, étonnement elle est très détendue, le contact avec Christian a été naturel, comme deux personnes de la même famille. Joëlle, la femme de Christian arrive vers Sonia pour lembrasser. Elle est suivie de ses deux enfants, Elisa, douze ans et Thomas, neuf ans. Ils lembrassent, viennent me faire la bise et retournent dans leurs chambres, ils sont un peu sauvages. Joëlle entraine Sonia et ma mère vers la maison pour quelles se rafraîchissent. Je reste avec Christian et mon père quand jentends un grand cri.
-Ouha ils sont arrivés.
Cest Michelle qui sort de la maison et se précipite vers moi. Elle se jette dans mes bras, et me bouscule à men faire perdre léquilibre, je me rétabli de justesse. Elle me prend la tête entre ses mains et me couvre de baiser sur toute la figure. Michelle nest pas très grande, elle dépasse à peine le mètre soixante. Mais cest une femme très dynamique, une vraie bombe survoltée, elle est très jolie, elle a un visage de madone, très bien faite, avec tout ce quil faut là où il faut pour rendre un homme heureux comme on dit, belles jambes, elle ne passe pas inaperçu dans la rue, surtout que depuis deux ou trois ans, elle ne porte que des mini-jupes ultra courtes, pour justement montrer ses jambes, ce qui est le cas aujourdhui.
-Tu es là enfin, comment vas-tu, et Sonia, ou est-elle, je ne la vois pas, je veux la voir, je veux voir la femme que tu aimes.
-Holà, holà du calme Michelle, elle est avec Joëlle et maman, elles sont allées se rafraîchir.
Michelle se précipite vers la maison au moment au Sonia, ma mère et Joëlle en sortent. Elle se dirige vers maman et lembrasse puis, elle se tourne vers Sonia, la regarde une seconde, se jette dans ses bras, la serre de toutes ses forces et lembrasse, Sonia ouvre de grands yeux, ne sachant ce qui lui arrive. Puis Michelle séloigne un peu delle, lui prend la main et la fait tourner sur elle-même, limmobilise devant elle, lui prend la tête entre ses mains et la regarde droit dans les yeux. Elle parle fort pour que tout le monde entende.
-Tu es magnifique, splendide, une vraie déesse mais si tu tavise de rendre mon Jean malheureux, je tarrache les yeux.
Sonia reste sans bouger, pétrifiée. Elle regarde cette furie qui la menace sans comprendre ce qui lui arrive, elle me regarde un peu paniquée. Dun seul coup Michelle éclate de rire et serre Sonia dans ses bras.
-Oh la tête que tu as faite, tu crois vraiment que je suis si méchante ?
Sonia se détend et sourit.
-Daprès ce que je sais de toi, tu es une adorable personne avec les gens que tu aimes, mais sinon.
-Cest Jean qui ta dit ça ?
-Oui.
-Il va me le payer.
-Et je sais que vous vous aimez beaucoup, que vous êtes très proches.
-Oui, on a passé une grande partie de notre enfance ensemble avec Alain, ils ont remplacé mon grand escogriffe de frère trop âgé pour moi. Rassure-toi, à première vue nous allons bien nous entendre, très bien même.
Michelle embrasse une nouvelle fois Sonia, cette fois ci avec tendresse. Elles se dirigent vers moi, bras dessus bras dessous en rigolant. Nous aidons, mon père et moi, Christian pour le barbecue, les filles soccupent du reste.
Vers onze heures, Sonia téléphone à ses parents et dans la discussion elle annonce quelle a peut-être trouvé du travail pour le mois de juillet. Ses parents ne sont pas très chauds, le père surtout, de plus ils objectent le manque de logement, ils insistent pour connaitre des détails que Sonia ne peut pas leur fournir, ne les connaissant pas. Jai lécouteur et je sens Sonia au bord des larmes. Elle finit par avoir leurs accords à condition de trouver une chambre chez quelquun de « respectable ». Après avoir raccroché, ma mère vient vers nous. Je me tourne vers Sonia.
-Sonia, je te présente une personne très respectable.
Sonia rigole et explique à ma mère les conditions de ses parents. Ma mère lembrasse.
-Ne ten fait pas ma chérie, si tu as ce boulot, je téléphonerais à tes parents pour me présenter et lui donner toutes les garanties. Le loyer que je demanderais officiellement sera très petit pour les encourager.
-Oui, mais ils voudront le payer.
-Et bien, ça te fera de largent de poche, tu penses bien que je ne vais pas le garder.
Vers onze heures trente, arrivent dautres invités dont Louis, le père de Christian. Louis ne sait pas retenir ses mains quand il voit une belle femme, je crains le pire quand il va voir Sonia, jai peur quavec ce quelle a subi, elle ne réagisse très mal et jen ai parlé à Christian, lui expliquant que Sonia vient dune famille bourgeoise un peu coincée et que si son père la pelote elle risque dêtre très gênée et de mal réagir. Il va voir son père dès son arrivée et lui fait comprendre que sil veut rester avec nous il a intérêt à éviter les gestes déplacés avec Sonia. Louis et sa femme Margueritte, dite Manou, viennent nous dire bonjour et font la connaissance de Sonia. Lil de Louis sallume, mais ma mère, le connaissant, vient lentrainer vers le bar pour préparer avec lui lapéritif.
La famille est finalement au complet quand arrivent Alain, le cousin avec qui jai passé les vacances de paques en Espagne, et sa copine Sophie. Alain est plus quun cousin, un ami, nous avons passé une grande partie de notre enfance ensemble avec Michelle. Nous faisons beaucoup de choses ensemble, il est très heureux de faire la connaissance de Sonia et est aux petits soins pour elle, ce que lui dispute Michelle. Entre les deux cousins, cest à celui ou celle qui sera le plus gentil avec elle. Sonia rigole, plaisante, samuse dun rien, elle rayonne de bonheur, elle se sent entourée, aimée. De temps en temps elle vient vers moi pour déposer un baiser sur mes lèvres, elle le fait ostensiblement devant tout le monde pour bien affirmer que je suis à elle et quelle est à moi.
A suivre