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Thomas – Chapitre 5

Thomas - Chapitre 5



Chapitre V

L’ambiance au diner fut très détendue, Vanessa était heureuse car elle avait acquis le soutien de son père et ressentait un amour à chaque instant plus intense pour Karine. Elle n’avait pas envie de la quitter mais son amie ne pouvait pas rester pour la nuit. Elle n’avait rien pour se changer et n’avais pas les bons cours dans son sac de fac alors elles décidèrent d’aller dormir chez elle.

Elles quittèrent la maison d’Odile et Daniel sitôt leur repas fini et après avoir échangé avec eux des baisers profonds. Lorsque Daniel et Karine s’enlacèrent, la bite du père de Vanessa se dressa et son envie de goûter aux appâts de la petite blonde était évidente.

Eh, on vient de se rhabiller pour partir alors vous ferez des trucs cochons ensemble demain ! Déclara Vanessa déguisée en Thomas.

T’as raison, ma Chérie, lui répondit Karine, je suis désolée.

Vanessa était pressée d’aller chez son amie, bien décidée à expliquer tout de suite aux parents de Karine le changement qui c’était opéré en elle. Josy et Jacques furent heureux de voir Thomas et aussi très inquiets devant sa mine embarrassée.

Je suis contente de te voir, ça faisait longtemps, Dit Josy en lui faisant la bise, mais ça n’a pas l’air d’aller très fort Qu’est-ce qui t’arrive ?

C’est vrai, ça, ajouta Jacques à son tour, ça ne nous regarde pas mais tu sais, en tant que psychiatre, c’est mon métier d’écouter les soucis des gens. Ha ha !

Bon, je crois que je vais y aller directement, répondit Vanessa. Je J’ai

Détends toi, Chérie, lui chuchota Karine. Ils t’écoutent.

Je suis une fille ! Je je ne suis plus Thomas ; je ne veux plus l’être, jamais !

Laissez vos sacs dans l’entrée et venez au salon, on sera plus à l’aise pour en parler, répondit Jacques en lui prenant la main.

Je vais nous faire une tisane, ajouta Josy troublée.

Non, Chérie, tu la feras plus tard ; écoutons d’abord ce que

Vanessa, précisa Karine souriante.

Ce que Vanessa a à nous dire.

La discussion fut détendue et Vanessa put décrire son cheminement et, se sentant à l’aise, elle avoua entretenir depuis un mois une relation incestueuse avec ses parents. En l’entendant parler de ça, Karine eut peur que ses parents soient vraiment choqués mais Jacques et Josy le prirent avec beaucoup de philosophie. Vanessa avait jugé que c’était essentiel pour expliquer comment elle en était venue à se travestir et ce que ça lui avait révélé sur elle même.

Bon, mais ta sexualité n’a rien à voir avec ton identité profonde et tu le sais, j’imagine.

Oui, Jacques, bien sûr. J’en ai juste parlé pour vous expliquer comment j’avais eu mon déclic. Papa et Maman m’avaient tellement puni quand j’avais mis les habits de Karine à son anniversaire que, depuis, me poser les bonnes questions sur mon identité était impossible.

Je me souviens qu’Odile était furieuse et elle ne comprenait pas que j’aie laissé faire Tu vois, Vanessa, depuis ce jour là, je me suis souvent posée la question et ce que tu nous dis ce soir ne me surprend pas Enfin, si il y a quelque chose qui me surprend mais bon, il s’agit simplement de relations entre adultes consentants. Passons ! Je disais donc que je ne suis pas surprise. Je dirais même que ça me fait plaisir que tu ais pris la décision de te mettre en accord avec ton identité intérieure. D’ailleurs, si tu veux aller te changer pour être plus à l’aise, ne t’en prive pas.

C’est que je n’ai pas pris de vêtements féminins, avoua Vanessa en baissant la tête. Ceux que j’ai ne sont pas adaptés pour aller à la fac.

Viens, je vais t’en prêter, lui dit aussitôt Karine, de toute façon tu seras mieux dans mes fringues que dans le Chenal que t’as acheté ta mère Et demain, je te garanti que c’est Vanessa qui ira à la fac et pas Thomas !

Le temps qu’elle se change en compagnie de son amie, Josy et Jacques continuaient de discuter tout en préparant de la tisane.

Non mais tu te rends compte ? Avec leur enfant ! Comment Odile a pu faire une chose pareille. C’est scandaleux et totalement immoral !

De ce que j’ai compris, personne n’a forcé personne, lui répondit Jacques. Bien sûr que c’est immoral mais c’est un désir très courant, tant chez les parents que les enfants. Tu n’as jamais fantasmé sur Bruno, toi ?

Si, et tu le sais très bien. Mais entre fantasmer et passer à l’acte, il y a une sacrée différence. Tu t’imagines coucher avec Karine ?

Ça m’est arrivé plus d’une fois de me l’imaginer et sans doute qu’elle aussi y a songé. Ce n’est pas si grave et ce n’est pas en condamnant Vanessa sur cette question qu’on pourra l’aider. Ils peuvent bien faire ce qu’ils veulent ; ça reste entre eux et ça ne gêne personne.

Ah oui ? Alors si je couchais avec Bruno, ça ne serait pas grave ?

Si c’est librement consenti, je ne crois pas que j’en serai outré. Mais rien ne prouve que nos enfants aient ce genre de désirs et, de là à les exprimer, il faut quand même une sacrée dose de courage.

C’est ce qui nous sauve Répondit Josy pensive en versant l’eau chaude dans la théière.

La fin de soirée fut très agréable et Jacques expliqua à Vanessa comment faire prendre en charge sa transformation.

En fait, c’est classé parmi les affections de longue durée et ça permet la prise en charge des traitements. Je suis habilité pour établir un diagnostic et te diriger vers un spécialiste qui suivra ta transformation.

C’est vrai ? Parce qu’avec Maman, on en était à chercher des infos là dessus et on a lu beaucoup de choses contradictoires sur des forums plus ou moins sérieux.

Pourquoi ne pas avoir contacté une association de transgenres ? Vous auriez eu de l’aide et des réponses fiables à tes questions.

J’ignorai qu’il y avait des associations de transgenres. Euh, Jacques, pour le diagnostic, il faut qu’on prenne rendez-vous avec Maman et Papa.

Ce n’est pas nécessaire, tu es majeure, tu viens de me parler et demain matin je te donnerai un courrier pour le confrère qui te suivra après. J’appellerai tes parents pour leur expliquer les démarches.

Vous êtes trop gentils, dit Vanessa en se rapprochant de Josy et Jacques. Je vous adore.

Les baisers que leur fit Vanessa, quoi que très chastes, troublèrent Jacques et Josy qui tentèrent de le cacher. Les deux amoureuses décidèrent de se retirer et embrassèrent toutes deux les parents pour leur souhaiter une bonne nuit.

Une fois couchée, Karine et Vanessa firent l’amour de façon intense. Après s’être longuement embrassées et caressées, leurs bouches et leurs mains se dirigèrent vers leurs zones les plus sensibles. Naturellement, elles se mirent tête-bêche et Vanessa lécha la chatte de Karine tandis que son amie concentrait son attention sur son anus. La petite blonde vouait un véritable culte au trou du cul et la sensibilité de celui de Vanessa l’excitait terriblement. Elle ne voyait aucune saleté dans la pratique de l’anulingus et, sans l’avouer, elle préférait quand l’objet de ses délices n’était pas trop propre. Elle le léchait, y enfonçait profondément ses doigts, jouait de son contenu, l’aspirait et s’en délectait. Quand elle était très excitée, Vanessa lui rendait les mêmes caresses avec autant de gourmandise et c’est ce qu’elle fit ce soir là. Elles se bouffèrent copieusement le cul au point d’en jouir et Karine, exceptionnellement, voulut être pénétrée par là. Vanessa ne pratiquait pas la sodomie active mais elle se laissa tenter. Sa verge bien raide appuya sur la rondelle bien assouplie qui s’ouvrit sous la pression du gland. La pénétration fut lente, douce et délicieuse. Karine se sentait remplie et gémissait à chaque aller et retour de l’épaisse bite de son amie. Vanessa s’activait avec de plus en plus de vigueur, son excitation était à son comble et elle sentit qu’elle allait bientôt venir. Elle en avertit Karine qui voulut recevoir en bouche sa sève et elles se remirent en soixante-neuf pour se nettoyer l’une et l’autre et effacer toutes traces de cette sodomie.

On est vraiment des grosses cochonnes, Dit Karine en serrant Vanessa dans ses bras. C’est rare que je me fasse enculer mais c’était super.

Tu sais que c’est la première fois que j’encule quelqu’un pourtant, j’adore me faire prendre. Surtout par mon père d’ailleurs parce qu’on n’met pas de capote.

Vanessa ? Je peux te poser une question ?

Bien sûr, Chérie, qu’est-ce que tu veux savoir ?

Et bien, je me demandais comment c’était de faire l’amour avec ses parents ; tout à l’heure avec ton père ça avait l’air très fort et c’était très beau.

C’est vrai, c’est bien plus fort qu’avec n’importe qui, en fait Parce qu’il y a beaucoup de sentiments même si c’est pas le même amour que celui qu’on éprouve l’une pour l’autre, toi et moi. C’est moins intense, qu’entre nous mais c’est quand même très chaud. Et puis, il y a le tabou qu’on transgresse et ça c’est très excitant. Pourquoi ? T’as des vues sur les tiens ?

Pff, t’es bête ! Enfin, tous les enfants son amoureux de leur parents à un moment de leur vie.

Moi je crois qu’on l’est toute notre vie. Tu n’es plus du tout amoureuse de ton père, vraiment ? Il est pourtant plein de qualités et très séduisant aussi.

Arrête, il ne faut pas penser à des trucs comme ça.

C’est toi qui m’as posé la question, non ? Et tu ne parlais pas de mes parents, c’est évident.

Tu as raison Et j’ai été surprise de t’entendre parler de ça à mes parents mais ce qui m’a laissé sur le cul c’est qu’ils n’ont pas eu l’air choqués. Tu crois que les parents aussi fantasmes sur leurs enfants ?

C’est évident ; je ne sais même pas comment tu peux en douter. Si tu as envie de ton père, dis le lui et tu verras bien comment il réagit.

J’n’oserai jamais

Pourquoi ? T’as peur que la réciproque soit vraie et que tu y prennes ton pied ?

Non, c’est l’inverse en fait et J’ai peur qu’il me prenne pour une folle.

Pendant qu’elles devisaient ainsi et évoquait la possibilité de rapports incestueux pour Karine, Josy et Jacques faisaient de même dans leur chambre après avoir fait l’amour.

Je n’aurai jamais pensé que son histoire d’inceste me trouble autant, avoua Josy en se remettant. Et toi, cochon, tu viens d’en rajouter. Pourquoi tu m’as demandé de penser à Bruno ? C’est malsain.

Non, c’était pour te prouver que ton désir pour lui était toujours aussi fort. D’ailleurs ça t’a bien fait jouir.

Et toi ? C’est en pensant à Karine que t’as joui ?

Oui, mais pas seulement. Je m’imaginais te voir jouir avec notre fils surtout.

Quand même ! Thomas, enfin Vanessa, aurait pu nous éviter ça !

L’histoire de Vanessa n’a rien à voir avec ton attirance pour Bruno ou la mienne pour Karine.

Et elle, elle ne semble pas choquée le moins du monde ! Tu crois que ça l’excite ? Qu’elle a participé ?

Je n’en sais rien ; tu veux lui poser la question ?

Non, bien sûr, mais si ça se trouve, elle rêve aussi de faire l’amour avec toi ? Si elle te le proposait, tu lui dirais quoi ? Oui ? Non ?

Il faudrait déjà qu’elle me le demande

Ce n’est pas une réponse. Moi, je crois que tu serais incapable de dire non !

Tu as raison, j’en serai incapable. Et toi ? Si Bruno te faisait des avances, tu ferais quoi ?

Je La balle est dans mon camp, en fait, et, maintenant, je vais devoir me faire violence pour ne pas lui proposer moi même. Bruno m’a déjà fait des avances

Tiens donc ? Et tu ne m’en as rien dit ?

Parce que, jusqu’à présent, c’était inconcevable.

Mais maintenant ça l’est. Tu m’expliques ?

Il m’a dragué presque tout l’été À chaque fois que t’avais le dos tourné. J’ai vraiment dû faire preuve de persuasion pour qu’il admette que c’était impensable. C’était à contre cur et c’est pour prendre de la distance qu’il a voulu être interne. Mais chaque fois qu’il est là, je sens bien qu’il y pense encore.

Et toi, tu y penses aussi. Ça doit être frustrant, non ? Si vous cédez à vos envies la prochaine fois qu’il rentre, je ne vous en voudrai pas. Répondit Jacques en portant une main à son sexe redressé.

En plus, ça t’excite Pourquoi Vanessa a parlé de ça. C’est de sa faute.

Non, Josy, ce n’est pas de sa faute et tu le sais ! Ne l’incrimine pas ; elle va au devant d’un parcours suffisamment compliqué et difficile comme ça.

Je sais. Je ne dois pas penser comme ça ; c’est moi qui suis coupable de mes pensées.

Personne n’est coupable et s’il se passe quelque chose entre Bruno et toi, ce ne sera pas un crime !

Il risque de s’attacher et moi aussi.

Ce ne sera pas la première fois que tu t’attaches à un autre homme que moi.

Il voudrait, ce sont ses termes, que je te fasse cocu avec lui et je je vais le faire, tu sais. Je ne vais plus pouvoir me retenir, depuis le temps que je lui résiste.

Ne te retiens pas, fais moi cocu avec lui

Tu te souviens comme tu as souffert quand je te trompais avec Daniel.

C’était différent ; c’était la première fois et, en plus, tu étais sur le point de me quitter pour lui. Mais regarde, on a eu d’autres expériences depuis qui m’ont données beaucoup de plaisir. Rappelle toi de Lucien ou de Richard C’est dommage que tu n’aies pas retrouvé d’amants comme eux depuis plus d’un an.

Tu voudras qu’on t’humilie aussi ? Ça plaira peut-être à Bruno Tiens, lèche ma chatte pendant que tu te branles. Elle est pleine de foutre et bientôt, mmm ce sera le sien. Oh oui Tu ne pourras plus utiliser ta queue sans mon accord. Aaah Je je vais ressortir ta cage, tu veux ?

Mmm, oui, ça me manque

Vanessa passa une nuit très agréable avec Karine et elles partirent ensemble pour la fac. Elle était habillée avec un pantalon en jean bootcut rose délavé et un pull vert pomme à col roulé. Elle avait aussi soigné sa coiffure et opté pour un maquillage discret. Elle voulait assumer sa nouvelle identité, son amie l’avait motivée pour en parler à ses profs et elle allait l’accompagner pour la soutenir dans cette épreuve.

Tu vas encore louper plein de cours à cause de moi, dit Vanessa en chemin.

Ça se rattrape ; on s’en fout ! C’est bien moins important que ton bien être.

Si ça se trouve, il n’y aura aucun prof disponible pour m’écouter

Arrête de stresser. Ils ne sont pas que prof et, dans le pire des cas, on ira les trouver dans leurs unités de recherche. On va commencer par ton responsable des enseignements ; où qu’il soit, il nous recevra.

Effectivement, le responsable des enseignements de la filière suivie par Vanessa était dans un bureau d’une unité de recherche historique située de l’autre côté de l’université.

Monsieur Lebrun ? Fit Vanessa timide en frappant à la porte ouverte du responsable des enseignements de sa filière.

Mesdemoiselles, que puis-je pour vous ?

Je je suis en L1 et je voudrais vous parler d’une situation un peu personnelle.

De quoi s’agit-il ? Demanda sèchement le professeur. Ne devriez vous pas être en cours avec Madame Gilbert ?

Si, mais c’est important. Dans les listes je suis enregistrée sous le nom de Thomas Dupuis mais, comme vous pouvez le constater, cette identité ne me convient pas.

Le professeur Lebrun écouta attentivement Vanessa. Il fit preuve d’une très grande compréhension et promis de faire modifier son prénom sur les listes d’élèves fournies aux enseignants et intervenants.

Vous allez devoir faire preuve d’une grande force de caractères. Les gens sont parfois méchants et plein d’aprioris. Vous connaitrez la haine, le mépris et la médisance, par contre, au moindre problème au sein de l’université, que ce soit avec des étudiants, des membres du personnel ou des enseignants, je vous invite à venir m’en parler tout de suite. Vous devriez aussi vous dépêcher pour aller en parler à Madame Gilbert

Ce n’est peut-être pas nécessaire d’aller la voir directement à la sortie du cours où j’aurais dû être ; elle a peut-être un bureau ici aussi, non ?

Non, son bureau est dans une unité du CNRS située en dehors de l’université. Vous serez surprise de voir à quel point elle peut être un soutien pour vous et si c’est le regard de vos camarades de L1 que vous craignez, vous devrez bien l’affronter à un moment ou un autre.

Vous avez raison.

Alors dépêchez vous, Vanessa, il ne vous reste que cinq minutes, rajouta-t-il en regardant sa montre. N’oubliez pas, en cas de problème, vous venez me voir.

Merci, Monsieur, au revoir.

À tout à l’heure, en cours à 14 heures ! Lui rappela-t-il comme elle s’en allait avec Karine.

Vanessa et Karine traversèrent le campus en courant et elles arrivèrent assez essoufflées devant la salle de classe où se trouvait Madame Gilbert. Les élèves sortaient et peu d’entre eux semblèrent reconnaître Thomas en Vanessa ou lui prêter attention. Mais elle croisa quand même quelques regards étranges qui lui prouvèrent que ce n’était pas le cas de tout le monde.

Madame Gilbert, je pourrais vous parler cinq minutes ?

Mademoiselle ? répondit l’enseignante en la regardant à peine.

Je reviens du bureau de Monsieur Lebrun, et il m’a conseillé de venir vous voir tout de suite.

On a dû courir, expliqua Karine qui ne savait pas trop comment se comporter.

Très bien. Je vous écoute.

Vanessa réexpliqua son histoire et son désir de pouvoir venir en cours avec son identité féminine.

Je comprends pourquoi Michel vous a dit de venir me voir tout de suite Je suis comme vous, Vanessa ; quand je suis née, j’étais un joli petit garçon prénommé Pierre. J’ai entamé ma transformation quand j’étais étudiante et ça a été très dur. Je vois que vous avez une amie qui vous soutien, c’est déjà ça.

Mes parents aussi sont décidés à m’aider, précisa Vanessa, et ceux de Karine aussi.

Alors c’est encore mieux, vous avez beaucoup de chance. Vous pourrez compter sur moi pour vous soutenir, vous aider aussi souvent que je le pourrai et pour ne plus jamais vous appeler Thomas, c’est évident.

Merci, Madame.

Entre nous et en dehors du contexte universitaire, vous pourrez m’appeler Anne-Lise ; j’aime autant Par contre, je compte sur vous pour revenir en cours ! Et là dessus, je n’aurai aucune complaisance. Comptez aussi sur moi pour surveiller de très prêt votre travail et vous botter le cul si nécessaire. Le meilleur moyen de damer le pion aux connards, c’est d’être meilleure qu’eux ! C’est clair ?

Très clair, Madame, répondit Vanessa soulagée. Vous pourrez être fière de moi.

C’est à vous d’être fière de vous, pas à moi. Tenez, c’est ma carte personnelle. Vous y trouverez toutes mes coordonnées et, au moindre souci, vous pouvez m’appeler ou m’envoyer un message.

Vanessa n’y croyait pas, elle avait obtenue une aide qu’elle n’aurait jamais osée espérer. Même Karine était très enthousiaste pour elle.  Malheureusement, le reste de sa journée ne fut pas aussi rose.

En allant au restaurant universitaire, en compagnie de Karine, elles croisèrent Jasmine, Kévin et Hugo, qui eurent tous les trois des réactions plutôt agressives et irrationnelles à l’égard de Vanessa. Malgré tout, elle encaissa les critiques et les insultes grâce au soutien de Karine qui se rangea naturellement à ses côtés.

L’après-midi, elles se séparèrent pour retourner en cours et, bien que Vanessa se soit mise au premier rang de l’amphithéâtre, elle reçut une grande quantité de boulettes de papier et d’insultes. Sa présence généra un chahut qui troublait le cours du professeur Lebrun et l’irritait terriblement. Il arrêta son cours pour mettre un terme au désordre en expulsant les quelques étudiants perturbateurs qui agressaient Vanessa. En faisant des efforts pour rester courtois, il leur demanda de sortir et se confronta à l’objection qu’il craignait.

Mais c’est lui qui perturbe le cours ! Protesta une élève concernée. On n’est pas obligés de supporter la présence d’un travelo de merde en cours ! Franchement, quand je vois un mec comme ça, ça me dégoûte !

C’est pourquoi je vous demande, Mademoiselle, de quitter mon cours, vous et vos camarades ! Répondit le professeur tandis que Vanessa s’efforçait de garder le contrôle d’elle-même. Je ne laisserai aucun étudiant perturber mon cours en stigmatisant d’autres étudiants pour quelque raison que ce soit ! Couleur, religion, origine ou genre. C’est clair ? Vous et vos amis, vous êtes nauséabonds et je ne suis pas obligé, comme vous dites, de supporter votre présence !

Et si on n’veut pas sortir ? Demanda la jeune fille arrogante.

Alors comptez sur moi pour prendre des sanctions exemplaires !

Parce que vous préférez défendre cette erreur de la nature, Monsieur ? Demanda un autre étudiant qui n’avait rien à voir avec le groupe.

Avouez qu’on n’aurait pas tout ce bordel s’il n’était pas là. Repris La jeune fille agressive.

Laisse tomber, Marine, on se casse. Ce mec, c’est un gros pédé ! Dit un des perturbateurs en désignant le professeur. Ils doivent être en couple

On va te faire ta fête, travelo ! Ajouta la fille en prenant ses affaires.

Le professeur Lebrun modifia son discours pour faire une leçon de civisme qui se transforma en débat animé. Trois camps apparaissaient parmi les étudiants dont il était responsable. Un petit groupe soutenait le point de vue des gêneurs, de rares étudiants soutenaient Vanessa et une grande majorité s’en moquait mais le débat s’éternisa quand même. Le professeur Lebrun réussit quand même à reprendre le fil de son cours et l’affaire se tassa. Vanessa restait quand même perturbée mais elle tint bon jusqu’à la fin.

Tandis que les autres étudiants quittaient le cours, Vanessa prit quelques minutes pour remercier son professeur avant de sortir toute seule de l’amphithéâtre. Elle se dépêchait pour rejoindre Karine qui l’attendait en bas du bâtiment mais elle n’eut pas le plaisir de la retrouver.

Ah ah ! On lui a bien éclaté la gueule à cette pédale ! Dit un des étudiants malfaisant en sortant du bâtiment.

Vous avez vu comment je lui ai pété la gueule à ce con, déclara une fille aux tempes rasées. Il va arrêter de faire chier et si l’prof en veut autant, no problem ! On l’plante pareil.

Karine regardait un peu effrayée le groupe s’éloigner quand un étudiant paniqué sortit précipitamment en appelant au secours.

Lorsque les pompiers arrivèrent, Karine était agenouillée près de Vanessa inerte et baignant dans son sang. Ils eurent bien du mal à lui faire lâcher les mains de la victime qu’elle serrait beaucoup trop fort et ne purent faire autrement que de l’emmener, elle aussi, aux urgences.

Vanessa avait un tuyau qui lui descendait dans la gorge, il y avait des lumières partout et beaucoup d’agitation. Une sirène hurlait mais elle lui paraissait très lointaine et elle se sentait partir. Une main caressait l’une des siennes, elle pensa que Karine était là et perdit conscience.

Cinq jours, c’est le temps qu’il fallut pour que Vanessa sorte du coma. Son état avait facilité les soins d’urgence mais l’équipe du service de réanimation avait tout de suite émis des réserves et le diagnostic vital resta engagé durant tout ce temps.

Karine, Odile et Daniel avaient été autorisés à rester sur place, devant sa chambre, naturellement, et ils s’étaient relayés l’un après l’autre pour ne jamais la laisser seule. Josy et Jacques aussi vinrent tous les jours pour les soutenir et partager leur inquiétude. Charline monta de sa province pour voir son frère et apprit sur place que l’être qui risquait de mourir à chaque instant était sa « sur ». Elle comprit alors le sens de l’agression que Vanessa avait subie, elle en éprouva une grande compassion et resta deux jours à son chevet avant de repartir chez elle. Les professeurs Lebrun et Gilbert passèrent également tous les jours pour prendre de ses nouvelles et discuter avec Odile et Daniel des dispositions prises par l’université et des suites judiciaires de l’affaire mais ils ne restaient jamais très longtemps. L’endroit les mettait mal à l’aise et ils ne voulaient pas s’imposer au milieu de la famille et des proches.

Du premier au quatrième jour de coma, l’état de Vanessa sembla empirer, semant le doute dans l’esprit de celles et ceux qui veillaient sur elle.

Il est probable que votre enfant ne passe pas la nuit, prévint le responsable du service au soir du quatrième jour. Vous devriez sans doute rentrer chez vous ; vous êtes fatigués et je vous promets de vous appeler à toute heure si elle passe. Je suis vraiment désolé

Laissez moi passer la nuit ici ! S’exclama Karine. Si elle doit mourir, je veux être auprès d’elle ! Je vous en prie, Docteur S’il vous plait.

Ce ne sera pas agréable, Mademoiselle, répondit seulement le médecin. Je donnerai des consignes à l’équipe de nuit pour qu’on vous laisse tranquilles.

Karine, on sera dans le hall d’accueil, près des machines à café. Il est hors de question que l’on rentre chez nous, déclara Daniel en jetant un regard noir au médecin.

Quand Vanessa ouvrit le yeux, tout était blanc autours d’elle. Elle était dans une sorte de brouillard lumineux qui se dissipait lentement et quelqu’un pleurait sur son épaule. Elle mit du temps avant de se rappeler les coups de pieds. Elle frissonna en revoyant une lame s’enfoncer dans sa poitrine et réalisa qu’elle était branchée de partout. Elle revint à son épaule mouillée de larmes et elle sentit l’odeur de Karine.

Ka rine ?… C’est toi ? Parvint-elle à articuler en réalisant que sa mâchoire n’était pas très mobile.

Mon Dieu ! Vanessa ! Tu es réveillée !! On te donnait pour morte hier soir.

Je crois que c’est Thomas qu’est mort mais moi je nais.

Ici finit l’histoire de Thomas et commence véritablement celle de Vanessa.

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