Au bord du gouffre
Pffff! C’est le 4 ème entretien où l’on me répond avec un sourire de circonstance qu’on me contactera. Appelez moi gourde plutôt, mais j’ai bien vu que sur mon cv mon âge a été entouré même si le crayon a été gommé.
Ben oui, j’ai 42 ans et le moral au fond des chaussettes.
Durant les dernières vacances mon ex m’a appris qu’elle avait une nouvelle amie et qu’elle me larguait. Comme ça, zou!
Nous nous sommes expliquées, j’ai tout tenté pour la faire changer d’avis, mais non. Pas de crêpage de chignon, pourquoi irai-je dire du mal de celle que j’aimais il y a en fait que j’aime toujours et puis ce n’est pas mon style.
L’ennui c’est que nous travaillions ensemble, elle avait beau être sympa avec moi, j’étais trop mal à l’aise lorsqu’en fin de journée elle se pomponnait comme une midinette pour l’autre. Je le vivais très mal et ne l’ai pas supporté longtemps. Pas jalouse, je ne l’ai jamais été, j’en aurais eu l’occasion lors des soirées qui parfois se terminaient à plusieurs, non, c’est le vide, c’est bien pire.
Je suis donc partie, mon baluchon tenant dans le coffre de ma vieille Austin mini, direction ma ville natale, j’y ai trouvé facilement un petit studio mais je dois faire attention car je n’ai jamais été une écureuil.
En plus je ne sais rien faire de mes dix doigts.
En fait si et douée car je suis très sexuelle, j’ai une libido exigeante et une grande liberté de murs. Mais je peux pas mettre ça sur mon cv.
Pas envie de rentrer, je vais prendre un verre dans la brasserie la plus proche. En regardant autour de moi je me souviens qu’elle a la réputation d’être un endroit où des dames un peu mûres viennent échanger une complicité amoureuse.
Avec amusement je regarde le manège, au moins cela me change les idées. Mais vu mon sexe je suis plutôt côté chasseuse que proie Dommage, certaines sont très comestibles et combleraient bien mon besoin de tendresse et de sexe. Je m’imagine avec l’une ou l’autre d’entre elles nous livrant aux joies de l’exploration intime.
Il se fait tard et encore perdue dans mes rêveries je traverse la ville mais je ne suis pas attentionnée et vois trop tard le bus qui se rabat sur ma droite, me poussant contre une grosse Audi avec un bruit de tôle.
Le temps de réaliser que je ne peux pas ouvrir ma portière, une furie en jaillit en m’insultant :
— Espèce de con! Pauvre type! Sait pas conduire! et autre joyeusetés me tombent dessus
J’en prends plein mon grade. Il ne manquait plus que ça!
Le bus a dégagé, je peux enfin me ranger le long du trottoir et sortir voir les dégâts. C’est la peinture et quelques bosses, ouf, mais ce sont quelques billets qui vont partir encore!
Emue, je regarde l’autre conductrice qui continue de m’engueuler pire qu’une poissarde.
Mon désespoir doit être visible car elle se calme et me demande si j’ai un constat.
J’ai beau fouiller je suis bien incapable de le trouver, j’ai envie d’être à 1000 km sous terre.
Les deux voitures sont en état de rouler, n’ayant pas non plus de constat elle m’ordonne littéralement de la suivre, ce que machinalement je fais jusqu’à un immeuble cossu.
Dans l’ascenseur on se toise, elle a une petite cinquantaine, BCBG, elle pourrait être une habituée de l’autre brasserie, manifestement elle n’a pas de problème d’argent et dans d’autres circonstances ses rondeurs ne me déplairaient pas. Heureusement je suis bien habillée en petite bourgeoise pour mon entretien, m’est avis qu’il va me falloir négocier serré pour ne pas me faire démolir dans le constat.
On remonte la pente
Nous entrons dans un salon facilement trois fois mon studio, décoré avec goût, vaste divan de cuir en L, tanagras et statues de Dyane chasseresse, miniatures aux murs. Je m’effondre sur un pouf et farfouille dans mon sac à main à la recherche d’un stylo pour me donner une contenance car je suis assez mal à l’aise.
— Remettez vous, me dit mon hôtesse, nettement moins agressive. Voulez vous boire quelque chose, après tout ça n’est que de la tôle froissée. Chérie! Apporte nous à boire, veux tu?
Deux minutes plus tard Chérie, la trentaine, apporte deux verres sur un plateau , nous verse un cognac et s’assoit l’air curieux, les bras croisés sur ses genoux.
— Tu n’as plus rien à faire? Et elle congédie la jeune femme.
— Buvez, ça vous redonnera des couleurs, vous êtes toute pâle!
Je bois à petites gorgées, ça me réchauffe mais je n’ai rien mangé depuis midi et la tête me tourne un peu.
— Pardonnez ma brutalité de tout à l’heure mais j’ai cru que vous étiez un de ces affreux machos qui pensent que la place d’une femme est derrière les fourneaux, pas au volant. Vous êtes mariée, quelqu’un vous attend?
— Non, ce sont surtout les conséquences financières qui me tracassent lui avoue-je et je lui explique sommairement ma situation et mon désarroi.
Pendant mon petit discours elle me regarde des pieds à la tête! Mais je suis tellement dans mes problèmes que je n’y attache pas d’importance.
Elle nous ressert, je vais être pétée mais je m’en fiche, j’ai besoin de laisser flotter les rubans après cette journée de m, je dormirai dans la mini, un accident par jour suffit!
Nous discutons de tout et de rien, presque comme de vieilles connaissances, l’accrochage est loin, elle a ôté ses escarpins à bride et me propose d’en faire autant.
— Venez sur le canapé, vous pourrez étendre vos jolies jambes.
Je la rejoins et m’accroupis sur les genoux, les pieds sur le cuir. Sous prétexte de prendre et reposer son verre mine de rien elle s’est rapprochée, a pris un de mes petons et le caresse.
— Détendez vous. C’est très joli votre petite chaîne à la cheville.
— C’est un tatouage.
— Charmant, vous portez des bas? Ma parole, elle me calcule!
— Des collants, j’allais à un entretien, pas en boîte. OOOOPPPSSS je dis n’importe quoi et puis flûte.
Ses mains sont sur ma cheville. Hmmm je me laisse faire, ça me manque depuis si longtemps! Je ne bois jamais d’alcool, alors ces deux bons verres m’ont ratatinée. J’ai envie de m’allonger. Je regretterai peut être demain, tant pis.
Elle pelote carrément ma jambe maintenant.
— Pour la tôle il y a moyen de s’arranger me souffle-t-elle. Si tu cherches une place il y en a une ici et elle n’est pas mauvaise.
— Pour faire quoi?
— Ne sois pas idiote, tu as bien compris. Ai-je tort? A toi de voir, tu commences maintenant J’ai besoin d’une bonne dégourdie.
— D’accord. J’ai droit à un mois d’essai?
— Chérie! Apporte l’uniforme!
La jeune femme apporte un uniforme de soubrette et le garde sur ses bras tendus vers moi.
— Tu seras Léa. Ici les bonnes s’appellent Léa. Tu seras bien traitée et respectée si tu es obéissante. Je suis Madame. Pour tout le monde, si on te demande, Claire est ma nièce. En mon absence c’est elle qui commande, elle te mettra au courant de nos habitudes et tu règleras les détails avec elle. Si quelque chose ne va pas, m’en parler avant tout. Compris?
— Oui Madame.
— Bien. Déshabilles-toi. Debout.
Ses paroles m’ont excitée et je m’exécute en en rajoutant sous les regards intéressés des deux femmes. Claire évalue les vêtements sur moi.
— Il y faudra quelques retouches mais dans l’ensemble ça ira.
— Reste nue! Montre moi comment tu lèche une figue! Madame (pour l’instant le jeu est si inattendu et m’amuse) écarte les cuisses et dévoile une sublime dentelle. C’est une brune, sa toison est fournie, le maillot millimétré. Ca ne me déplaira pas de le lui faire si besoin.
Je lui retire la culotte, hume son odeur, commander la fait sans doute mouiller, j’en ai la confirmation lorsque je l’entrouvre. Je n’ai pas brouté depuis une éternité et pour moi elle a le goût du paradis retrouvé et les minuscules vagues de cellulite sur ses fortes cuisses toutes chaudes ne me gênent pas au contraire.
Je prends mon temps pour tout découvrir, ce qu’elle prend pour de la soumission, la douche du matin est loin et sa chatte sent fort la femelle en chaleur. Je suis affamée et j’aimerais lui lécher toute sa mouille mais sitôt balayée par ma langue, elle suinte de plus belle.
Je sens que ça bouge derrière moi mais elle plaque ma tête et la serre entre ses cuisses. Claire s’est déshabillée et à genou sur le canapé elle lui a mis les seins à l’air et s’en occupe avec ardeur.
J’aurais aimé qu’elle me lèche le bonbon, il est à point! Tant pis, je me masturberai.
Madame a posé ses jambes sur mes épaules et son clito s’offre. Je l’agace en le contournant de la langue, la glisse sous le capuchon et enfin le mordille, l’aspire tandis que mon majeur lui ramone la vulve. Je sens qu’elle essaye de ne pas jouir mais je lui ai fait le grand jeu, celui des jours de fête et elle m’inonde en râlant, c’est une femme fontaine!
Claire la tète toujours, elle reprend son souffle et me fait accroupir à son côté. Sa langue de jouisseuse lape la mienne, aspire ma salive.
Je crois bien que j’ai réussi l’examen d’entrée!