Un chien si sympathique 3
Jusquà demain Louise se calmera. Elle a bien joui, elle a bien ri de me voir faire le mâle à quatre pattes et na nulle envie de gâcher la soirée en se disputant avec Julie.
— Je saurai un jour le fin mot de cette drôle dhistoire. Il serait temps maintenant de ramener Médor à la maison. Je veux éviter le scandale; va chercher notre chien. Je te promets de mamuser davantage avec lui pour le rendre heureux. Obéis mon gros toutou ! Noublie pas de thabiller, la soirée sera fraîche.
Julie est sur le point de se séparer de son étrange amant au moment où je frappe à sa porte. Elle a passé une robe fraîche et paraît satisfaite. La journée a été excellente, elle se sent en pleine forme. La présence de Médor la réjouit et la réconforte:
— Jai envisagé dadopter un chien, mais je me suis tellement attachée à Médor, il est si bien avec moi, je le trouve si agréable que ça me ferait de la peine de men séparer. Un autre serait-il aussi plaisant. Hein, mon chien, nous formons une sacrée équipe ! Nous sommes difficilement séparables.
Pendant ses réflexions, je me souviens de leur fameuse « bonne entente » et du mal quils ont eu à se séparer à la fin de leur accouplement cet après-midi. Je revois le chien avachi sur le dos de sa partenaire, puis tirant dans un sens pour se décoller du corps tourné en sens inverse. Et elle entraînée à reculons, fesses hautes, tête au sol geignait quand lanimal tirait trop fort au risque de lui retourner le vagin avec lénorme boule gonflée de sang prisonnière du sexe de la femme. Ces images mont impressionné.
— Louise est un peu jalouse de laffection que Médor te témoigne. Elle voudrait connaître la recette de ton succès. Si tu pouvais lui apprendre à samuser avec lui comme tu le fais, elle serait bien contente.
A peine ai-je prononcé cette phrase que je la regrette. Il y a samuser et samuser, se rouler par terre, se bousculer, chahuter, cest très différent de se mettre à quatre pattes, cul à lair, vagin ouvert pour se faire saillir. Or je ne souhaite pas voir Julie entraîner ma femme dans son vice. Empêtré dans ma maladresse, jessaie de corriger et jajoute
-Je parle de jeux joyeux, sans brutalité, normaux.
Vraiment la remarque à ne pas faire: Julie me regarde et pique un fard.
-Mais cela va de soi. Dailleurs Médor nest jamais brutal, cest un amour. Louise le répète souvent.
Julie a lart de lesquive, se montre très réactive et jai du mal à affronter le sujet imposé par mon épouse aux cuisses intactes, aux flancs sans griffures, vierge de traces de chien. Je relance :
— Louise a dû te faire remarquer aussi des attitudes surprenantes. Selon elle Médor aurait la fâcheuse habitude de fourrer son nez un peu partout et particulièrement sous ses jupes, entre ses jambes.
— Cest un chien, que diable, il flaire tout ce qui est à portée de son museau. De plus cest un mâle et les odeurs féminines doivent ressembler un peu aux odeurs des femelles. Comme sa tête se trouve à peu près à hauteur de nos sexes, il doit être attiré vers notre bas ventre. Il cherche à savoir, cest tout naturel, non ? Quen penses-tu?
— Agit-il ainsi avec toi ?
— Mais oui. Ça ne me choque pas. Louise devrait être plus cool. Pourquoi lutter contre la nature ?
Je ne peux pas aller directement au but, lui dire que jai joué au voyeur et vu à quelles fantaisies elle se livrait avec notre chien. Elle botte en touche et ne me confiera pas delle-même le contenu exact de ses jeux avec lanimal. Comment parler des soupçons de Louise à propos de jeux « pervers » entre femme et chien ?
— Il paraît que parfois Médor ne se contente pas de flairer. Il aurait réussi à glisser sa tête entre les cuisses de Louise et lui aurait léché la culotte avec insistance. Il aurait grogné contre sa maîtresse au moment où elle le repoussait de la main.
— Ça mest également arrivé et, pour être franche, pardon de dire ma pensée aussi directement, je me suis demandé si Louise ne lui apprenait pas certaines choses, si elle ne se livrait pas avec son ami à quatre pattes à des câlineries osées.
Cest retour à lenvoyeur ou lart de renverser la crêpe. Les soupçons de Louise se retourneraient contre elle. Or Médor trouve le temps long, plante sa truffe entre les genoux de Julie et pousse sa tête vers le haut sous la jupe entre des jambes habituées à souvrir à sa demande.
— Selon Louise tu serais à lorigine du comportement étrange de notre chien. Bon trêve de plaisanteries. Jaimerais tentretenir à lintérieur de ta maison. Les voisins nont pas à connaître le contenu de notre conversation.
— Mais entre, je ten prie, dit la voix chevrotante.
Elle me reçoit précisément dans la pièce éclairée, dans la chaufferie et me fait asseoir sur le canapé rouge. Sur une tache dhumidité elle jette un coussin, sassied dessus et me regarde, intriguée
— Je técoute.
— Cet après-midi je suis venu chez toi avec lintention de te délivrer de la présence du chien
— Ah ? Je ne tai pas vu. Tu as sonné ou frappé à la porte ? Pourquoi nas-tu pas emmené Médor ?
— Je suis venu jusquà la porte vitrée et il ma semblé impossible de le tirer sans te traîner à sa suite, tant vous sembliez unis. Tu devrais mieux fermer ta porte.
— Oh! Ce nest pas vrai ! Non ! Tu as regardé et
— Vu le spectacle le plus rare de ma vie.
— A qui en as-tu parlé ? A ta femme ? Et?
— Je lui ai raconté que vous jouiez trop bien et que je vous avais laissé un sursis.
— Jai trop honte. Sil te plaît, ne répands pas de bruits, garde cela secret. Tu pourras me demander nimporte quoi.
— Louise a de sérieux doutes et voudras te demander des comptes.
— Comprenez-moi. Cela fait des mois que je vis seule. Pendant sa longue maladie Sébastien ne pouvait plus. Je lai respecté jusquau bout, je lui suis restée fidèle. Je lui ai juré sur son lit de mort de ne pas le remplacer pendant la première année. Trois hommes mont fait des propositions, je les ai renvoyés à plus tard. Tu ne peux pas imaginer ce quil men a coûté. A force cette situation fait mal partout, du sexe à la tête en passant par le cur.
-Je te crois, mais de là
— Le hasard, les circonstances. Pendant les vacances jai gardé ton chien. Nous avons beaucoup joué ensemble. Un jour de canicule je portais une robe légère, courte et je lui lançais un os ici, au frais. Los a glissé sous larmoire. Médor debout devant le meuble sest mis à aboyer parce quil ne réussissait pas à le retirer. Jy suis allée, à genoux, penchée en avant, un bras sous le fond à la recherche de lobjet. Soudain jai senti quelque chose de chaud et dhumide sur mon sexe et dans le sillon de mes fesses. Le gros voyou me léchait à grands coups de sa langue râpeuse. Jétais surprise, mais il mavait léché les mains, les joues: il léchait la partie visible à ce moment. Je navais pas de culotte, il voyait ma croupe et sans doute la transpiration aidant fut-il attiré par lodeur de la place. Jai voulu le chasser de ma main libre.
— Va-t-en, laisse-moi! Lui ai-je ordonné
Il a répondu par un aboiement menaçant. Je nai plus osé bouger. Le bougre a lapé ma sueur, sa langue est remontée à la source, a fouillé de plus en plus profondément ma vulve puis lentrée de mon vagin. Jai connu alors des sensations oubliées depuis des mois, des frissons incroyables. Oui cétait troublant, agréable, bon, je le reconnais. Lenvie de le chasser est passée. Je lai laissé continuer. Ca me transportait en arrière, au temps de Sébastien, tu vois.
— Daccord, je suis marié, je sais ce que font des époux. Mais
— Une houle se levait dans mon ventre, le plaisir venait dun chien, un vrai plaisir crois-moi. Personne ne le saurait, je ne volais rien à personne, je nenfreignais aucune de mes promesses à mon défunt. Médor semblait heureux et si appliqué, je suis restée en position. Je le répète, cétait bon, si bon après de longues semaines dabstinence. Finalement ces caresses linguales sur mes fesses, entre mes fesses, ces frissons nés des rides de mon anus ou de la pointe exacerbée de mon clitoris restaient innocents. Cétait un jeu nouveau inventé par la bête, ce jeu mémouvait, me troublait, ménervait et me maintenait au sol presque paralysée par une volupté inattendue mais bienvenue.
— Ah ! Tu nattendais que ça !
— Non, absolument pas, mais cest arrivé par surprise, avec un amour de chien. A mon étonnement puis à mon plaisir sest ajoutée une dose de curiosité. Cul en lair, buste penché, le " no-nos " retrouvé en main, amusée et intriguée jattendais que lanimal se lasse. Jai cru pouvoir me lever lorsquil sest mis à danser autour de moi comme fou, il venait me mouiller le visage, y porter le fruit de sa cueillette, retournait à mon postérieur, pompait mes liquides naturels. Jai amorcé un mouvement, il a sauté sur mon épaule pour me plaquer au sol. Il inventa sur place un deuxième amusement : il sautait sur mes côtes, sur mes hanches, sur mes fesses, venait me coller son museau sur le front puis reprenait sa ronde autour de moi. Enfin bizarrement il sest cantonné à ma croupe et a commencé à me donner des coups avec son ventre. Il montait, saccrochait avec ses pattes avant, revenait, me poussait pour dégager larmoire et appuyait ses pattes sur mes épaules. Et alors je vis de près, sous son ventre la tige rosacée qui sortait de son fourreau. Déjà il reprenait possession de mon dos, se secouait. Je sentis sur mes fesses la douce chaleur de son sexe dégagé, il se frottait à ma peau, tantôt à droite, tantôt à gauche, laissait au passage des traces dhumidité. La pointe frôla mon petit trou, descendit et tout à coup je compris, mais trop tard: il cherchait et venait de trouver son chemin : une tringle dure vint buter entre mes nymphes, un mouvement sec la guida dans mon vagin: ton chien me pénétrait.
— Bon, tu plaides la surprise. Si jétais chien je plaiderais la provocation : un cul nu, présenté comme une offrande, un corps immobile en attente, tu avais réunis les ingrédients dune saillie et lanimal mu par son instinct ta fait plaisir et sest servi. Eh bien, tu pourras faire ton récit à Louise, elle comprendra peut-être mieux que moi. Parce quaujourdhui tu ne peux plus invoquer leffet de surprise. Je tai vue attirer le chien, le masturber, lui désigner lentrée et le recevoir avant de jouir. Je suis parti quand vous êtes restés prostrés et liés comme chien et chienne dans la rue à lheure des chaleurs. Louise excusera la surprise peut-être, mais sera-t-elle aussi indulgente pour lhabitude établie, pour le vice consolidé, jen doute.
— Est-il bien nécessaire de la mettre au courant? Si comme elle javais un homme pour me faire lamour, je ne me donnerais plus à votre chien.
— Quattends-tu ?
— Il nest pas facile de se lier. Je veux retrouver un bon mari. Les uns sont coureurs, les autres parlent mariage en lorgnant la maison. Je veux être aimée pour moi. Un amant désintéressé, un homme marié pourrait maider à attendre le bon. Ce serait une bonne action de sa part. Et puisque tu connais ma misère, ne pourrais-tu pas me consacrer une ou deux heures par semaine, me redonner du plaisir, me remettre dans le droit chemin? Tu me trouves moche, dégoûtante, pourrie ?
— Non, ne déprime pas à cause de moi. Tu es belle, bien faite, je lai vu plus tôt encore. Mais passer après mon chien je ne peux pas
— Je ne le toucherai plus, je me laverai, je me parfumerai. Embrasse-moi pour voir.
— Pas aujourdhui.
— Quand tu voudras. Si tu gardes pour toi ce que tu as vu, ce sera où, quand et comme tu voudras. Je dois pouvoir avoir confiance en lami de mon mari.
Elle est un peu fêlée.
-Allez Médor, ta maîtresse va simpatienter, rentrons.
— Ah ! Quand même. Jallais venir vous chercher. Alors que dit Julie ?
— Oh ! Elle a des tas de choses à te confier. Elle saura mieux sexpliquer que moi. Elle tattendra pour boire un café quand tu voudras.
Le chien a léché la main qui le nourrit et dort déjà dans son panier, devant la porte de notre chambre
A suivre