Auteur : De Lily Dufresne
Editeur : Dominique Leroy
Au salon rotique
Devant l’criteau ros salon les plaisirs de l’rotisme Jade tranait les pieds, mais Lise et Marjorie lui tinrent chacune un bras.
Interdit de te dfiler ! annoncrent-elles.
C’est ainsi qu’elles entrrent, bras dessus bras dessous, aprs avoir achet leur ticket. Un vigile en
costume noir tamponna leur main, puis elles passrent une lourde tenture bordeaux. Jade n’avait jamais mis les pieds dans un salon rotique. Ce n’tait pas la premire fois pour Lise, toujours en qute de
divertissement, qui entreprit de raconter une anecdote cocasse sur sa dernire visite dans un tel lieu. Marjorie, plus discrte, ne dit rien. Le salon tait divis en plusieurs lots thmatiques dfinis par la couleur d’une moquette pose au sol et par de grands panneaux : le bien-tre et la relaxation, les shows, le carr libertin et la mode.
On passe dans les quatre ! dcida Marjorie.
D’apparence moins dlure que Lise, Marjorie n’tait cependant pas timide. Lise applaudit la dcision. Jade soupira, mais se laissa entraner.
Quelques minutes plus tard, les trois amies se trouvaient devant un stand de bougies.
Des bougies de massage ! J’adore ! Vous savez
que je sors avec Seb, le prof d’aquagym ? C’est rcent, on n’est qu’ notre troisime rancart. Mais je peux vous rvler que c’est un masseur hors pair !
Lise, les yeux gourmands, en acheta une. Elle l’essaierait le soir mme, avec le beau Sbastien…
Je vais me rgaler ! Sentez cette fragrance de vanille !
Au moins, on ne sennuyait pas avec Lise ! pensa Jade. Elle tait la joie de vivre incarne. Le trio s’engagea ensuite dans une alle borde de sextoys. Lise compara la texture de deux vibromasseurs :
T’en dis quoi, Jade ? Lequel tu prfres ?
Jade indiqua du doigt un petit vibromasseur mauve
au toucher peau de pche.
Eh bien, je te l’offre !
Jade tressaillit.
Ne fais pas cette tte ! Je ne te demanderai pas de me raconter tes fantasmes ni dans quelle position tu l’utiliseras ! Relaxe-toi ! D’ailleurs, ce jouet va t’y aider !
Le cadeau tait inattendu, mais Jade n’tait pas prude et savait se donner du plaisir, avec ou sans objet. Aprs tout, elle en ferait bon usage…. Il tait en effet temps qu’elle se dtende ! Elle remercia Lise en souriant.
Les shows ne commenaient qu’une heure plus tard. En attendant, elles dambulrent dans les alles du carr libertin. Adresses de spa et de saunas se succdaient.
Ils savent vivre, les libertins ! plaisanta Marjorie en consultant une brochure.
Entre les tablissements humides avec hammam, sauna et jacuzzi, et les clubs o l’on dansait avant de rejoindre des coins clins, le choix tait certes important, mais redondant. Qu’est-ce qu’un tablissement avait de plus que son concurrent ? Finalement, les lieux se ressemblaient tous
Les trois jeunes femmes quittaient l’lot lorsqu’elles passrent devant le stand de la croisire libertine . C’tait un concept particulier : les passagers d’un navire effectueraient une croisire en Mditerrane. bord, le matre mot tait le libertinage. On y retrouvait les mmes pistes de danse, bains bouillonnants et larges lits que dans des tablissements sur terre ferme, mais l’ensemble du navire tait ddi aux jeux du dsir et du plaisir. Les rencontres pouvaient avoir lieu au bar, la piscine, ou encore dans un couloir qui desservait les chambres… On consommait o l’on voulait, avec qui l’on voulait. La libert totale ! Du moins, c’tait ainsi que le vendeur prsenta les voyages aux trois amies.
Le navire amarrait deux semaines plus tard pour une premire croisire, une autre suivrait un mois aprs. Pour la premire, il ne restait que quelques places bord.
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