Vendredi 11h30
Sophie, littéralement gavée de sexe par sa journée de la veille, a profité de la reprise de travail d’Arthur pour s’offrir une grasse matinée.
Elle a sauté le petit-déjeuner et, après une douche sage et rafraîchissante, elle s’octroie maintenant un délicieux moment de farniente. A la base, c’est quand même pour ça qu’elle s’est permis cette pause dans sa carrière.
Etendue sur le fauteuil de sa terrasse, elle feuillette distraitement une revue en jetant ça et là un coup d’il sur la plage où il ne reste plus grand monde.
Elle est soudain intriguée par le manège d’une jeune femme qui arpente le sable, un grand sac accroché à son dos et qui aborde, apparemment sans succès, les rares personnes encore présentes. Petit à petit, elle approche de la suite de Sophie et, l’apercevant sur sa terrasse, elle arbore un joli sourire et se dirige vers Sophie.
— Bonjour, je m’appelle Claire et je vends des maillots de bain. Je peux vous les montrer et j’espère que vous m’en achèterez un car, en ce moment, c’est un peu la Bérézina !
Sophie sourit car le style cash de Claire lui plaît. Ça lui fait penser à elle-même à ses débuts, sans hésitation, droit au but.
— Pourquoi pas ? A priori je n’ai besoin de rien mais voyons quand même.
Pendant que Claire dépose son sac à terre et commence à en extraire des bikinis et des maillots une pièce, Sophie l’observe.
Claire est une jeune femme d’une petite trentaine dannées, très jolie, au physique pratiquement copie conforme de celui de Sophie mais aussi blonde que celle-ci est brune. Et, cerise sur le gâteau, c’est manifestement une vraie blonde, pas le produit d’une teinture capillaire !
Elle est revêtue d’un short ample couleur kaki et d’un soutien de bikini violet mettant bien en valeur sa peau bronzée. Elle étale différents maillots sur le sol et Sophie jette un coup d’il.
Un bikini imprimé, aux couleurs orangées mêlées, attire son attention.
— Celui-ci n’est pas mal mais …
— Vous voudriez voir l’allure qu’il a quand il est porté. Pas de problème, toutes mes clientes me demandent la même chose.
Et, à la grande surprise de Sophie, elle retire son short, sous lequel apparaît le slip de son bikini, puis dégrafe son soutien qu’elle dépose sur son sac. Ensuite, elle fait glisser son slip et se révèle quasi nue aux yeux de Sophie ébahie, à peine couverte par un mini string qui magnifie son sexe plus qu’il ne le cache.
Elle prend le slip du bikini convoité par Sophie, le remonte sur ses hanches puis en enfile le soutien-gorge. Ainsi présenté "en live", le bikini semble très sexy à Sophie qui se dit que, suivant le prix demandé, elle pourrait l’acquérir pour faire une dernière surprise à Arthur.
En redoutable femme d’affaires qu’elle est, elle commence à négocier avec Claire qui lui dit que, vu que c’est la fin de la saison, elle est prête à lui faire un bon prix si Sophie lui en achète deux.
Pour avoir le dernier mot, comme toujours, Sophie lui:
— Peut-être mais je veux voir ce que ça donne sur moi.
— Bien sûr, pas de soucis.
Et, aussi sec, Claire retire le soutien et le slip et les tend à Sophie, sans prendre la peine de se revêtir, s’attendant à ce que Sophie demande à en voir un autre.
A son tour, Sophie se débarrasse de son propre bikini et enfile l’autre. Puis, elle entre dans sa suite et va se regarder dans le miroir de la salle de bain. Claire, flairant la bonne affaire, l’a suivie jusque dans la chambre.
Satisfaite de l’image renvoyée, Sophie décide d’acheter le bikini. Elle le retire et, son propre bikini étant resté à la terrasse, elle retourne entièrement nue dans la chambre où l’attend Claire, pratiquement dans la même tenue.
Sophie remarque immédiatement le regard de Claire qui se trouble et elle comprend qu’elle ne lui est pas indifférente. Totalement désinhibée par la folie sexuelle qu’elle vit depuis une semaine, Sophie se dit tout à coup que cette jolie blonde occuperait une excellente place à son tableau de chasse.
Sans réfléchir, elle, qui n’a aucune expérience lesbienne, empoigne les seins épanouis de Claire. Et comme le premier jour avec Arthur, elle la pousse contre le mur et l’embrasse à pleine bouche. Claire, qui semble beaucoup plus accoutumée à ce genre de situation, lui répond immédiatement sans vergogne en lui enfournant la langue au fond du palais.
Les voilà toutes les deux embarquées dans une séance incandescente de pelotage mutuel et, à ce jeu-là, le string de Claire ne résiste pas longtemps. Arraché ou enlevé, peu importe, Claire est maintenant aussi nue que Sophie et elles basculent sur le lit.
Manifestement adepte du saphisme, Claire sait exactement comment faire monter la température et, en quelques secondes, c’est une éruption volcanique qui se déclenche dans le lit.
Elle lâche la bouche de Sophie, prend un de ses seins d’une main et pose ses lèvres sur le téton brûlant. Elle le suce, tourne sa langue autour du mamelon dressé, le mordille jusqu’à ce que Sophie pousse une longue plainte. De l’autre main, elle caresse le ventre de Sophie et descend jusqu’à sa vulve déjà trempée. Elle frotte longuement le clito, le serre dans ses doigts, le torture et, quittant le sein de Sophie, elle baisse la tête et la pose sur son pubis.
C’est maintenant le clitoris qui disparaît entièrement dans sa bouche, et comme pour son téton il y a quelques secondes, Sophie sent la langue de Claire courir frénétiquement sur l’organe le plus sensible de son corps. Elle le lèche au centre, sur les côtés, revient sur le haut, redescend puis enfonce la langue le plus loin possible dans le vagin qui coule comme une rivière. Sophie vibre de plaisir.
Sans lâcher sa proie, Claire fait pivoter son propre corps et présente sa vulve devant la bouche de Sophie.
Celle-ci, n’ayant jamais vécu une telle situation, ne sait pas comment s’y prendre. Elle opte pour faire à Claire ce qu’Arthur lui fait si souvent pour son bonheur. Et c’est exactement ce que Claire attend.
Elles se lancent dans un 69 incendiaire. Chacune de son côté enfonce les doigts dans le vagin de l’autre et lui administre une profonde masturbation tout en continuant à lécher et sucer le clitoris.
Ensuite, Claire se redresse puis se couche de tout son long sur Sophie pantelante. Elle commence à frotter son pubis sur celui de Sophie pendant qu’elle l’embrasse à bouche perdue. Leurs cyprines se mélangent et leurs mains courent sur tout leur corps, se palpant les seins, les fesses, le dos, …
Enfin, elles arrivent toutes les deux en même temps dans un grand gémissement.
Sophie, dont c’est le premier orgasme saphique, n’arrête pas de jouir. Claire, qui connaît toutes les manières de satisfaire une autre femme, utilise tout son art des caresses lesbiennes pour prolonger très longtemps le plaisir de sa nouvelle partenaire.
Finalement Sophie, rendue folle de plaisir, secoue la tête de gauche à droite et tout son corps se raidit dans un ultime orgasme pendant qu’elle hurle de toute la jouissance qu’elle a laissé exploser en elle.
Claire laisse Sophie revenir sur Terre en l’embrassant tendrement. Elle lui caresse les épaules, le cou, le visage, …
— Mon Dieu Claire, quel feu d’artifice. Je n’avais encore jamais joui avec une autre femme et pour une découverte c’en est une prodigieuse. Dire que je suis arrivée à 31 ans sans connaître ça ! Je crois que je vais me rattraper aussi vite que possible. Encore merci pour ce que tu viens de me donner et … excuse-moi de t’avoir presque violée. Je ne sais pas ce qui m’a prise, mais, quand je t’ai vue autant dire nue au pied de mon lit, j’ai été submergée par une envie irrépressible. Et j’ai cru lire un appel dans tes yeux.
— C’est vrai. Déjà que tu m’avais sérieusement troublée sur la terrasse en enfilant le bikini, lorsque tu es sortie entièrement nue de la salle de bain, j’ai chaviré. Ton corps est tellement beau, je le voulais et tu me l’as donné.
S’appuyant sur un coude, Sophie admire à son tour le corps parfait de Claire. Elle est blonde comme les blés et a une peau douce comme de la soie. Ses seins ronds et fermes sont surmontés par des petits tétons roses qui ressortent sur sa peau intégralement bronzée. Son pubis et ses aisselles sont totalement lisses, sans la moindre marque d’épilation. Sans doute, comme pour elle-même, le résultat d’une épilation au laser.
Ses fesses sont rebondies et dures, musclées par les kilomètres parcourus dans le sable des plages pour vendre ses maillots. Ses reins sont naturellement cambrés et poussent son sexe vers le haut, comme sur un présentoir. Vénus réincarnée en ce bas monde !
— S’il te plaît, raconte-moi ton histoire.
— Oh, c’est à la fois simple et compliqué. Tout d’abord, sache que je ne suis pas Française mais Hollandaise.
— Mais tu parles parfaitement le français !
— Normal. Mes parents sont de purs Hollandais et c’est d’eux que je tiens ma blondeur. Mon père, qui est maintenant pensionné, a fait toute sa carrière comme fonctionnaire européen à Bruxelles où je suis née et où j’ai grandi. Pour me donner un maximum d’atouts dans la vie, mes parents m’ont inscrite dans l’enseignement francophone que j’ai suivi jusqu’au bac. De plus, ils m’ont fait suivre des cours d’anglais pour compléter ma formation. Comme on parlait le néerlandais à la maison, je suis devenue parfaite trilingue.
— Et avec un tel bagage, tu te retrouves à vendre des maillots sur la plage ? Attends, il y a quelque chose qui doit m’échapper, c’est pas possible un truc pareil !
— Ben si, justement. C’est ici que ça dérape. Après avoir passé mon bac à dix-huit ans, comme toute adolescente écervelée j’ai voulu m’affranchir de la tutelle de mes parents. J’ai donc quitté la maison et j’ai décidé de prendre une année sabbatique. Je suis descendue ici sur la côte où j’ai tout de suite fait la connaissance d’un beau quadragénaire plein aux as.
Je suis immédiatement tombée dans son lit et je m’y suis trouvée très bien. J’ai ainsi vécu dix ans avec lui, en faisant la fête en permanence, avec force champagne et sexe à gogo. C’est comme ça que j’ai appris tout ce dont tu as profité il y a un instant.
Puis, ça devait arriver un jour, en juin de cette année-ci, il est tombé sur une jeunette de 18 ans, carrossée comme une Ferrari, et dont il est tombé raide dingue. En trois jours de temps, l’affaire était réglée et je me suis retrouvée comme une conne avec mon sac sur le trottoir. Remplacée par le nouveau modèle !
— Oh le salaud ! Et qu’est-ce que tu as fait ?
— Comme tu l’imagines, je n’avais aucune envie de faire appel à mes parents qui avaient toujours désapprouvé cette relation. D’abord me refaire, financièrement et moralement, avant de retourner vers le nord.
Heureusement, durant les dix années passées dans la région, j’ai fait quelques amies. Je me suis donc rendue chez l’une d’elles, la meilleure, et je lui ai raconté, penaude, ma mésaventure et mon embarras. Elle a eu la même réaction que toi: "Oh le salaud !". Puis elle m’a proposé un deal:
— Ecoutes, me dit-elle, tu peux rester loger ici autant que nécessaire. Moi, je commence à en avoir marre de vendre des maillots sur les plages et de me foutre à poil devant tout le monde. C’est plus de mon âge, j’ai 35 ans et je voudrais me poser et fonder une famille. Alors, si ça te tente, je veux bien tout te céder, commerce et appartement, pour que tu te relances. Je n’ai pas besoin d’argent pour l’instant, tu me rembourseras quand tu pourras.
Aussitôt dit aussitôt fait. Et voilà comment j’ai abouti dans ton lit. Et toi ? Raconte !
— Oh, moi aussi, c’est à la fois simple et compliqué. Mais c’est l’inverse de toi !
Pour commencer, je m’appelle Sophie. Après mon bac, réussi à 17 ans, j’ai suivi un cursus d’ingénieure polytech et j’ai été diplômée à 23 ans. Je me suis immédiatement lancée à mon compte et j’ai fondé ma propre société dans la foulée. Et depuis, je continue à la développer. Mais c’est éreintant, surtout pour une femme seule, et, il y a huit jours, j’ai décidé de prendre un break.
Je suis descendue ici et, un peu comme toi, je suis tout de suite tombée dans les bras d’un beau mec avec qui je roucoule depuis lors. Mais, contrairement à toi, ici c’est lui qui est notablement plus jeune que moi.
— Eh mais ça doit aussi être bon un petit jeune tout frétillant !
— Ce n’est pas seulement bon, c’est merveilleux … et épuisant ! Malheureusement, mes vacances se terminent déjà dimanche et je devrai le quitter. On le sait depuis le début, mais comme hier il m’a fait un cadeau extraordinaire, je voudrais, moi aussi lui en faire un avant de partir.
— Ah, et c’était quoi ton cadeau hier ?
— De même que toi, là tantôt, tu m’as fait rencontrer Lesbos, lui, hier, m’a initiée à la sodomie … et j’ai cru en mourir de plaisir.
— Je comprends, j’adore aussi. Et qu’est-ce que tu veux lui offrir en retour ?
— Ben, c’est là que ça se complique. Demain soir, pour notre dernière nuit ensemble, je voudrais réunir mes découvertes d’hier et d’aujourd’hui et lui offrir ma partenaire, cest-à-dire toi !
Sophie sent directement Claire se contracter.
— Eh là, doucement Sophie, je ne le connais pas, moi, ton mec. Tu me demandes de coucher avec un inconnu ? Il n’en est pas question ! J’aime le sexe mais il y a des limites !
— Oh, pardon Claire, excuse-moi, j’ai été idiote et maladroite. Je ne voulais pas te choquer. Tant pis, oublions ça, comme il n’est pas au courant de mon projet et que je ne lui en parlerai pas, il n’aura pas de regrets. C’est un peu dommage mais Arthur n’aura pas de cadeau, c’est tout.
— Attends une seconde ! Comment ça, Arthur ? Tu veux parler de l’animateur de la piscine ? C’est avec lui que tu baises ?
— Ben, oui.
— Ah mais ça change tout, ça ! C’est Apollon ce gars-là! Depuis le temps que je bande pour lui et que je ne sais pas comment l’aborder ! Là, si c’est avec lui que tu veux me faire baiser demain, c’est tout à fait d’accord. J’en mouille déjà.
— Oh merci Claire, merci mille fois, moi aussi j’en mouille déjà. Mais … tu veux dire que tu es passée tous les jours devant lui depuis près de trois mois en le désirant et que tu n’as jamais osé l’aborder ? Je n’en crois pas mes oreilles !
— Ce n’est pas que je n’osais pas, je ne pouvais pas ! La plage, c’est zone publique alors que la piscine, c’est zone privée et l’hôtel interdit les vendeurs ambulants sur son domaine.
— Et ici, alors, tu y es bien.
Amusée, Claire sourit à Sophie.
— Oui mais, maintenant, je suis ton invitée !
— Mmmouais. Peu importe en somme, on s’en fiche. Ce qui importe, par contre, c’est de bien préparer notre affaire pour lui ménager la surprise.
Et voilà son sens de l’organisation qui revient au galop.