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Une petite ville de Province – Chapitre 4

Une petite ville de Province - Chapitre 4



La matinée est presque terminée, Jacqueline est toujours debout face à son bureau, elle n’ose ni parler, ni bouger.

 Patrick se demande pourquoi il repense tant à cette dernière soirée en la regardant immobile devant lui.

Elle a une petite bouille sympathique, une innocence dans son regard qui, il doit se l’avouer, l’excite, mais il sait aussi qu’il ne pourra pas l’amener de sitôt à ce style de rencontre.

Il faut déjà qu’il la dresse, elle a l’air docile, mais l’est-elle vraiment ou est-elle simplement intimidée par ce premier entretien ?

Une femme de caractère serait probablement déjà intervenue pour lui rappeler sa présence, elle, elle ne disait rien et restait immobile les yeux vers ses chaussures.

Il la libéra finalement en lui disant de revenir à 14 h 00.

–    Je vous dicterai certainement quelques notes cet après-midi.

Lui dit-il.

Elle sortit du bureau, il ne la quitta pas des yeux, ou plutôt son postérieur moulé dans sa jupe crayon.

Il s’imaginait bien y déposer une petite caresse puis laisser sa main glisser sous sa jupe et ses doigts défaire le porte-jarretelle qu’elle devait certainement porter comme la plupart des femmes à cette époque.

Cette pensée lui fit revenir une nouvelle fois, cette fameuse soirée.

Martine en sentant la main de Jean sous sa jupe regarda son mari, celui-ci n’avait rien perdu du spectacle et hésitait à intervenir. Maurice s’était approché de lui et lui avait glissé un mot à l’oreille.

–    Il semble que notre groupe vous apprécie tous les deux et vous accepte comme faisant partie des nôtres

A ces mots, Christian se redressa fier d’être considéré comme des leurs, il fit ensuite un sourire d’encouragement à son épouse pour qu’elle laisse le coquin poursuivre ses taquineries.

Elle lui fit de grands yeux et retira la main de Jean.

Celui-ci sans rien dire s’écarta et regarda Maurice en jouant les incrédules.

–    Vous devriez rassurer votre épouse.

Souffla Maurice à l’oreille de Christian.

Celui-ci s’approcha de sa femme, tout le monde les regardait sans rien dire. Il l’a prise par la main et s’isola au fond de la salle avec elle.

Le groupe avait l’habitude de ce style d’attitude des « invités », en effet, s’il y en avait beaucoup qui finalement ne voulant perdre la face ou se montrer trop niais devant ce parterre élitiste n’osaient contrecarrer les jeux proposés.

Il y en avait qui comme Mathilde avait un petit mouvement de recul, une appréhension, le groupe attendait alors un moment plus propice pour faire une autre tentative.

Mais là, ils ont vu que Christian faisait partie de la première catégorie, de ceux qui sont prêts à tout pour se faire accepter et l’appréhension de Martine avait générée une inquiétude, mais pas une révolte, ni un agacement.

Elle cherchait en fait une réponse à la conduite à tenir dans le regard de son mari, il suffisait donc de laisser celui-ci la convaincre.

Le groupe retourna à table, Maurice attendit que Martine et Christian terminent leur conversation pour leur signifier que la suite était servie.

Clémence n’avait plus besoin « d’amuser » Christian, car il était déjà prêt à laisser son épouse se libérer avec n’importe qui du groupe.

En effet, en revenant à table, Christian fit un grand sourire en direction de la tablée et s’installa en félicitant le dressage de l’assiette.

Martine était un peu plus intimidée, mais quand Jean se leva pour reculer la chaise de Martine et l’inviter à s’asseoir, elle le remercia de son plus beau sourire.

La partie était gagnée, il savait qu’il finirait la soirée avec elle et son mari, ne restait plus qu’une seule incertitude, Christian sera-t-il voyeur ou préfèrera-t-il un trio, mais pour Jean, cela n’avait pas vraiment d’importance et il verrait bien, chez eux, comment cela se déroulerait.

Pour l’instant, le groupe décida de faire comprendre aux deux invités qu’ils devaient être plus « compréhensifs » s’il voulait se faire accepter.

Clémence ignora Christian et flirta gentiment avec son autre voisin, Charles.

Jean discuta avec Patrick et Maurice en négligeant Martine.

Martine cherchait le regard de Christian, elle voyait bien qu’il était déçu, elle avait tout gâché avec ses hésitations.

Elle n’était pourtant pas une fille coincée, avec Christian, elle pouvait même se faire très coquine.

Elle n’avait jamais rembarré les séducteurs trop empressés, mais avait toujours su leur faire comprendre avec délicatesse qu’il faisait fausse route.

Elle se demandait si elle n’aurait pas dû accompagner son geste, celui de retirer la main de Jean, d’un mot d’humour pour atténuer la gêne qu’elle avait générée chez lui.

En effet, quand ils étaient revenus de leur conversation privée, elle entendit Jean dire à Maurice qu’il aurait dû le prévenir que ses amis étaient coincés, il aurait ainsi évité de se retrouver dans cette fâcheuse situation.

Il s’était ensuite montré galant avec elle, mais ne lui avait plus prêté attention, elle l’avait certainement indisposé par son attitude, bien que cela ne fut nullement intentionnel.

Jean et le reste du groupe avait joué cette indifférence délibérément bien entendu, afin de faire naitre un certain malaise chez ces deux invités et Jean attendait le bon moment pour revenir à la charge.

Cela dura jusqu’au dessert.

–    Qui veut du café ?

Tout le groupe sauf Christian et Martine répondirent positivement.

–    Et vous chère amie ?

Demanda alors Jean en regardant Martine.

–    Euh, non merci, je risque de ne pouvoir dormir cette nuit ce soir.

–    Mais qui parle de dormir

S’exclama Patrick en s’adressant à l’ensemble du groupe.

Tous éclatèrent de rire.

–    Moi, j’en prends un

Dit alors Christian en cherchant d’un regard complice celui de Clémence. Celle-ci se tourna vers Charles, oubliant complètement Christian.

–    J’espère que tu vas en prendre un serré, je suis toute chose.

Puis posa un baiser chaste sur les lèvres de Charles.

Christian comprit qu’il avait laissé échapper sa chance avec sa voisine et jeta un il noir vers Martine.

Celle-ci baissa les yeux, puis d’une timide voix annonça avoir changé d’avis.

–    Finalement, je vais peut-être me laisser tenter aussi par un petit café.

–    Moi je me laisserais bien tenté par autre chose.

Lui dit alors Jean en se tournant vers elle. Elle le regarda à son tour et lui fit un petit sourire.

Jean s’approcha d’elle et lui souffla à l’oreille.

–    Voilà sourire à belle perspective.

Sa main se posa sur le genou de Martine, il la regarda dans les yeux et fit remonter sa caresse le long de sa jambe pour venir se glisser sous sa robe.

Elle baissa les yeux pour éviter son regard, mais ne fit rien pour arrêter la progression de cette main curieuse.

Christian ne voyait pas ce qui se passait sous la table, mais se doutait, de par la positon du bras de jean, certainement, que celui-ci avait repris sa tentative avortée tout à l’heure.

La main était arrivée au niveau de la peau nue et se dirigeait vers l’étoffe gardienne de l’intimité de sa voisine de table.

D’un petit geste, il fit comprendre à sa partenaire d’écarter un peu les cuisses pour lui faciliter le passage, elle était écarlate et ne savait trop ce qu’elle devait faire, mais ne chercha pas à résister et céda à sa requête en écartant légèrement ses jambes.

Les doigts caressèrent l’étoffe, il sentait sans problème cette petite fourrure intime sous le tissu et pouvait aisément deviner que ses lèvres s’ouvraient et s’humidifiaient sous cette visite promise et peut-être inconsciemment souhaitée.

Christian regardait et cherchait le contact visuel avec Martine, mais celle-ci, peut-être honteuse de trouver un certain réconfort dans cette caresse interdite, le fuyait avec obstination.

Que devait-il faire ? il n’en savait rien.

 Patrick se tourna vers la femme de Jean.

–    Si vous cherchez un cavalier, je pose ma candidature.

–    Je n’en espérais pas moins de vous et ce sera avec plaisir.

Répondit Catherine en prenant un air mi coquin, mi taquin.

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