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Une petite ville de Province – Chapitre 9

Une petite ville de Province - Chapitre 9



 Elle était un peu troublée par ce qu’elle venait de vivre et elle était honteuse de ce trouble, de ses pensées.

Son patron était venu l’aider alors qu’elle avait du mal à ranger son dossier, mais la proximité de celui-ci l’a mise mal à l’aise.

Elle a bien senti le contact contre ses fesses quand il est venu prendre le dossier pour le placer sur l’étagère, puis ce nouveau contact quand, surprise elle a fait ce bond en arrière.

Il a voulu la soutenir et ses mains se sont posées sur elle, elle a tressailli et une étrange sensation a envahi son corps et son esprit.

C’était curieux, mais en rien désagréable de sentir ses mains sur son corps.

Elle était honteuse de ses pensées malsaines alors que son patron est si gentil avec elle.

Il sait se montrer sévère quand elle fait une erreur, mais elle sait que tout cela est pour son bien, son éducation.

Peu après, il est revenu dans le bureau, un dossier à la main. Il lui donna.

–    Tient, voilà quelques maquettes de lettre RH.

Des lettres RH, qu’est-ce que c’était ? Allait-elle prendre le risque de lui demander ?

–    Il doit lire en moi.

Se dit-elle en elle-même quand ce dernier commença son explication.

–    La première est un contrat de travail, tu dois taper la même chose que ce qui est écrit sur cette maquette, en y ajoutant ton nom, la qualification que j’ai notée sur l’autre feuille ainsi que le montant de tes émoluments.

–    Il me fait signer un contrat de travail, cela veut dire qu’il me garde.

Pensa-t-elle.

–    Cette autre maquette est une clause de confidentialité. Rien de ce qui se dit ou se fait dans cette étude ne doit être divulgué à l’extérieur, sous peine de poursuite pénale.

Bien entendu, il a insisté sur ce point en lui lisant même le code pénal relatif à cette confidentialité, mais en occultant certains passages et en lui affirmant que quoi qu’il se passe dans l’étude, elle devait ne rien dire à personne, ni en dehors de l’étude, ni à ses collègues.

Par contre, lui, devait tout savoir.

Il lui laissa une heure pour tout taper en deux exemplaires.

Une heure après, elle est venue dans son bureau le dossier en main.

–    Voilà maître, j’ai tout tapé.

–    Très bien, donne-moi ça.

Elle lui tendit le dossier en restant debout derrière le bureau.

Il commença à lire puis à lui expliquer les documents.

–    Comme tu l’as certainement remarqué, tu commences à l’indice conventionnel, bien que tu sois plus qu’une débutante et que je dois tout t’apprendre. Normalement tu aurais dû débuter comme apprenti ou stagiaire et donc avec un salaire moindre.

–    Merci maître.

Dit-elle timidement, ne comprenant pas tout ce qu’il disait, mais déchiffrant qu’il lui faisait une fleur et qu’elle aurait un salaire plus élevé que ce qu’elle aurait pu prétendre.

–    Nous verrons ensuite pour les remerciements et comment le faire.

Dit-il en souriant.

Il revint ensuite sur la clause de confidentialité et insista bien sûr le fait qu’en signant cette clause, elle s’engageait sérieusement et réellement de ne rien dire à quiconque à part lui. Il insistait et lui disait que cela pouvait la conduire, même, jusqu’à la prison.

Elle sursauta en attendant le mot prison. Il lui expliqua aussi qu’il fallait qu’elle ne parle pas du tout de tout de ce qui se passait dans le bureau quand ils étaient tous les deux, même à ses collègues de travail.

Il précisa aussi que le fait qu’il lui offrait un meilleur salaire que ce dont elle avait droit pourrait les rendre jaloux et donc il valait mieux qu’ils en sachent le moins possible.

–    Et si je fais cet effort, c’est parce que je vois un réel potentiel en toi, ne me déçois pas.

Termina-t-il.

–    Bon passons à la signature du contrat maintenant, enfin si tu es d’accord.

–    Oui, bien sûr.

–    Pardon ?

Il avait froncé les sourcils en disant cela et compris de suite qu’elle venait de faire une erreur.

–    Oui maître.

–    Voilà qui est mieux. Approche-toi pour signer.

Elle s’attendait qu’il lui donne le document à signer, mais il lui fit signe de venir derrière le bureau, à côté de lui.

Elle s’approcha et attendit debout à côté de lui qu’il lui dise ce qu’elle devait signer.

Il lui tendit son stylo, le document à signer n’était pas proche d’elle et le notaire le tenait comme pour relire ce qu’il y avait dessus.

–    Mais qu’attends-tu pour signer ? Tu n’en as plus envie ?

–    Pardon maître.

Elle se pencha un peu pour approcher sa main du document à signer, position d’autant plus inconfortable qu’elle voulait éviter au maximum de gêner le notaire.

–    Viens là !

Lui dit-il en reculant un peu le fauteuil pour qu’elle puisse se placer entre le bureau et lui.

Il avait maintenant ses fesses sous son nez, elle se pencha légèrement pour signer, la tentation était trop grande et il n’y résista pas.

–    Te voilà plus confortable

Lui dit-il en prenant ses fesses dans ses mains comme pour mieux la positionner vis-à-vis du bureau.

Elle sursauta et faillit trébucher.

–    Eh bien, aurais-tu des problèmes d’équilibres ?

Elle devint toute rouge.

–    Non maître, excusez-moi.

–    Tiens, ainsi ce sera encore plus confortable et tu ne risqueras plus de tomber.

Il prit la taille de Jacqueline et lui fit comprendre de s’asseoir sur sa jambe droite. Elle résista un peu, mais finalement se résigna.

Pendant qu’elle signait il s’était approchée son oreille.

–    N’oublie pas de signer la clause de confidentialité.

Sa main caressa un peu ses fesses.

Le premier document à signer, était justement cette clause, quand celui-ci fut fait, il posa un baiser sur son oreille.

–    Voilà une bonne chose de faite, je sens que nous allons bien nous entendre tous les deux.

Elle signa ensuite son contrat.

–    Te voilà toute à moi

Dit-il en rigolant.

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