Élise relâcha son étreinte, puis reprenant son appareil recommençait à tourner autour de lui. Elle lui demandait de temps à autre de changer de position. Il se laissait diriger, se demandant pourquoi cette gamine lui faisait faire ce genre de chose. « Bon sang ! Elle m’a fait mal cette petite conne. » Comme à son habitude il s’était exprimé à voix haute. Aussitôt il se mordit les lèvres, espérant ne pas avoir été entendu. Cette illusion fut de courte durée, elle venait de se placer face à lui. Simon se figea dans la pose qu’elle venait de lui demander. Elle le regardait, la bouche pincée et les sourcils froncés. Le temps semblait suspendu. Simon se trouvait ridicule ainsi exposé. Il se demandait pourquoi il obéissait ainsi à la jeune femme. Une fois encore il rougit de honte en voyant la jeune femme en face de lui, le détaillant des pieds à la tête. Il était gêné par la situation, lui tout nu, elle vêtue.
Simoon, je pense avoir entendu un gros mot. Tu ne dois pas parler de cette manière. Je vais devoir être plus sévère.
En s’adressant à lui, Élise ne souriait plus. Il n’en revenait pas, elle lui parlait comme à un enfant pris en faute. Cette gamine s’adressait à lui comme à un minot. Il se dit qu’il était temps de réagir, cette plaisanterie avait assez duré. Après tout, il était un homme faisant face à une jeune femme. Comme il était plus fort qu’elle, il allait pouvoir mettre fin à cette situation embarrassante. Il fit un pas en avant, aussitôt il la vit réagir avec vivacité. La robe ample ondula, le tissu remonta un bref instant jusqu’à découvrir le haut des cuisses de la jeune femme. Il se dit qu’elle était belle et très vive, il en oubliait presque sa gêne. En même temps, il se demandait ce qu’elle avait voulu dire en parlant d’une sévérité accrue. Il n’en revenait pas, il ressentait un mélange de sentiments. D’un côté, il voulait mettre un terme à ce qu’elle appelait une séance de « shooting ». Une part de son esprit se sentait attiré par la jeune femme.
C’était contradictoire et cela le mettait d’autant plus mal à l’aise. Il rougit à nouveau, ayant quitté la pose, il se dandinait d’un pied sur l’autre. Le visage fermé, elle l’observait, il avait maintenant le sentiment qu’elle attendait une réaction de sa part.
Nous devons arrêter cette séance.
Ah ! Non !
En entendant la réponse sèchement prononcée, Simon avait fait un pas vers elle. Avant qu’il ne comprenne, elle l’avait contourné, il ressentit aussitôt un claque sur son fessier. Il sentit des picotements sur sa peau, le contact avait été violent. Le temps qu’il tourne la tête et déjà elle lui faisait face à nouveau. Ce picotement ressenti venait de lui rappeler certaines punitions de son enfance. Cela rajoutait encore un peu plus de confusion dans son esprit. Pourtant, il sentait la colère l’envahir, après tout, il n’allait pas se laisser emmerder par une donzelle de vingt ans. Cette fois, il s’élança vers Élise la main en l’air pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Il jubilait par avance de la leçon qu’il allait donner à cette gamine prétentieuse. Pourtant, cela ne se passa pas du tout comme il le pensait. Sa main s’abattant était sur le point d’entrer en contact, brusquement, il se sentit propulsé. Il eut l’impression de vivre la scène comme dans un film passant au ralenti.
Simon ne sut ni ne comprit comment cela venait de se produire. Un instant auparavant, il était debout prêt à frapper et maintenant il était allongé sur le sol. La jeune femme à califourchon sur son ventre le tenait fermement par les bras. Dans son dos, il sentait la fraîcheur du carrelage. En essayant de se libérer, il se rendit compte qu’elle était moins fragile qu’il n’y paraissait. Maintenant, elle le regardait avec un sourire triomphant. Il pouvait sentir le poids des fesses sur son bas-ventre. Il n’en revenait pas, elle le maintenait, il était à sa merci.
Hihihi ! Le vilain petit garçon a voulu se battre. En plus des gros mots, tu es bagarreur Simon.
Mais non, ce n’est pas ce que tu crois. Tu as mal compris…
Mais oui, j’ai parfaitement compris. Je suis une conne.
Euh…, ce n’est pas ce que je voulais dire… Tu m’as fait mal aux…
Il faut le dire, tu veux parler de tes petites coucougnettes.
Elle se mit à rire, mais ne relâchait pas la pression, elle le contraignait a rester allongé. Simon trouvait la situation encore plus désagréable que la précédente. Oui, finalement encore plus humiliant, il ressentait encore plus de gêne que lorsqu’elle lui avait demandé de se dévêtir. Il trouvait cela invraisemblable, inconcevable même ; il n’aurait jamais pu imaginer que porter secours à une inconnue puisse le mettre dans l’embarras. Pourtant, il ne trouvait pas cette aventure totalement négative et c’était cette idée qui le mettait le plus mal à l’aise. Avec son ex-femme, il avait de temps à autre joué à la bête à deux dos et il n’y avait jamais eu d’instants aussi émoustillants. Elle le regardait en souriant, mais il sentait que derrière le joli visage, se trouvaient des idées qu’il n’apprécierait peut-être pas. Il sentait la pression sur ses poignets, cela l’étonnait de ressentir autant de poigne chez une fille.
Perdu dans ses pensées il lui avait fallut un petit moment pour se rendre compte qu’elle agitait son bassin sur son pubis. Aussitôt, il eut l’impression qu’elle l’utilisait comme une chose, un objet. Il devint cramoisi de honte.
Hohoho, je sais maintenant pourquoi elle est allée voir ailleurs.
Ah, mais… tu…
N’en rajoute pas, en plus d’être petit, il ne sert à rien. Il reste tout mou. Ha ! Mais cela ne fait rien.
Comment ça ? Et puis je ne te demande rien. Tu n’as qu’à t’en aller, je n’ai pas besoin de toi, bien au contraire !
Élise rit à nouveau, se frottant de plus belle sur le bassin de Simon. Il essaya des se libérer, aussitôt elle le plaqua contre le sol. Il sentait les jambes de la jeune femme lui enserrer les côtes, il restait à sa merci. Il cessa de résister et prit une profonde inspiration pour se détendre. De le voir réagir la fit sourire.
Bien, c’est beaucoup mieux, je pense que nous allons finir par nous entendre. Si tu me promets de rester sage, je vais te libérer. Ensuite, nous allons aller dans la salle de bain pour faire un peu de nettoyage.
Euh… oui… d’accord.
Ah ! Tu vois, j’aime quand tu es raisonnable. Je te trouve mignon, je pense que je vais pouvoir améliorer tout ça.
La salle de bain pour quoi faire ? Euh…, merci… mais…
Tu as promis, non ?
Sans répondre Simon opina de la tête, avec vivacité elle se levant le libérant de son emprise. Il soupira d’aise de ne plus être tenu. Sous les regards appuyés, il se mit debout. Il était encore étonné de la rapidité de l’action qui l’avait projeté par terre. Elle rit à nouveau, puis elle lui tourna le dos pour se diriger vers la salle de bain. Un instant, il eut l’idée de ne pas la suivre, mais finalement il lui emboîta le pas. Une fois entrés dans la pièce, Élise lui désigna la grande douche à l’italienne.
Mais que veux-tu donc faire, je me lave quand c’est utile.
Je te l’ai dit, les poils sont disgracieux, je préfère quand c’est tout lisse.
Mais ce sont les femmes qui font ça, je n’en ai pas envie.
Tais-toi, entre là, je vais m’occuper de ça. Au fait, il faudra que tu rases ton visage tous les jours. Pour les cheveux, il n’y a rien à dire ; on ne va pas y toucher.
En riant, Élise lui mit une petite claque sur les fesses pour l’inciter à avancer, ce qu’il fit sans résister. Le bras ballant, tourné vers elle, il restait en attente de la suite. Il eut l’impression étrange qu’elle savait où trouver ce dont elle avait besoin. Rapidement, elle se mit à l’ouvrage. Étape par étape, elle commença par les jambes, enchaînait sur le pubis, le sexe, le scrotum et les poils disparurent. Il la regardait agir dans sa robe bleue, elle travaillait sans avoir mouillé le tissu. Cette image lui parut étrange, un peu irréelle. À un moment, Élise lui demanda de se tourner et se pencher. Comme il hésitait, elle lui saisit le pénis et le contraint à se tourner. Une claque sur la fesse le fit se pencher en avant.
Voilà, c’est un peu mieux, écarte tes fesses que je puisse nettoyer.
Comme il ne réagissait pas assez vite, un second coup rejoint l’autre, mais avec un peu plus de force. Cela piquait sérieusement, mais il se tut. Il était étonné par son comportement, il ne serait pas cru aussi malléable. Avec ses mains il élargit le sillon fessier pour qu’elle puis agir. En quelques secondes l’endroit fut débarrassé des quelques poils. Il l’a senti se relever, la séance était finie, il se redressa et se tourna pour lui faire face.
Pour cette fois, c’est fini, attends je reviens.
Ah ! Tant mieux, je vais pouvoir…
Simon, je te dis attends, je reviens.
Le ton péremptoire le figea sur place, il la regarda quitter la salle de bains et revenir quelques instants plus tard avec un bocal. Souriante, elle lui tendit le pot en lui expliquant que cela apaiserait sa peau.
Ah, oui, tu es beaucoup plus beau comme ça. Passe bien partout la crème, tu verras cela rafraîchi, tu seras bien ensuite. Ce qui me fait penser que nous ferons une autre série de prises de vues. Comme ça, je n’aurais pas besoin de retoucher les clichés.
Euh… Merci.
Hahaha ! Je constate que tu passes la crème soigneusement. Que ressens-tu ?
Je sens l’air partout, c’est bizarre, j’ai l’impression d’être encore plus nu qu’avant.
En agitant son doigt, elle lui fit signe de tourner sur lui. Il se plia à son exigence sans attendre. Élise émit un petit sifflement de satisfaction. Le son aigu le fit frissonner, ce genre de manifestation, il ne l’avait entendu que pour les femmes. Une fois encore la rougeur envahit son visage.
Tu vois, plus je te regarde et plus je me dis que je vais pouvoir utiliser ta plastique. Belles jambes, belles fesses, jolis petits seins… Enfin, nous avons du temps devant nous. N’est-ce pas mon petit Simon ?
Je ne sais que répondre à ça. Mais tu dois repartir lundi.
Qui sait ? Peut-être que non, j’ai trouvé mon modèle et je pense que nous allons nous entendre à merveille.
Simon la regardait avec étonnement, il était à la fois surpris et angoissé. Jusque-là, il s’était imaginé que le lundi arrivant la voiture allait être réparée et que le cours de sa vie reprendrait normalement. La seule certitude qu’il avait était que la journée se terminait à peine et que deux autres jours suivraient. En se remémorant ce qu’elle venait de lui dire, il se dit qu’elle n’avait pas fait état de son petit sexe. Il ne savait si c’était volontaire ou non, il préféra passer sous silence ce qui venait de lui traverser l’esprit.
Hou là là ! Tu as vu l’heure ? Cette séance nous a menés loin. Il est grand temps d’aller dormir. Il me faut mes huit heures de sommeil si je ne veux pas ressembler à du papier mâché.
Avant qu’il puisse faire un geste elle l’avait embrassé sur la bouche et quitté la pièce rapidement. Simon légèrement abasourdi se dirigea vers sa chambre et se coucha dans la tenue d’Adam. Il lui fallut beaucoup de temps pour trouver le sommeil. La journée avait été pleine de rebondissements inattendus. Sans cesse, il revoyait les images et les étapes. Il la trouvait belle, gracile et pourtant agaçante et envahissante. Il voulait à la fois qu’elle s’en aille immédiatement et qu’elle reste. Il ne savait vraiment plus où il en était, cela était beaucoup plus simple la veille. Il finit par admettre que d’être sans poils ce n’était pas si désagréable que ça. « D’accord, elle me traite un peu comme un enfant, mais je reste un homme. » De le prononcer à voix haute le rassura, le fit sourire. Il soupira d’aise en se tournant, le frottement du tissu sur sa peau le fit frissonner. Il fut étonné par cette sensation nouvelle qui n’était pas désagréable du tout.
Ce qui l’incita à passer sa main sur les endroits épilés. Il du se rendre à l’évidence le contact ne lui déplaisait pas. « Bon sang ! Quelle drôle de fille tout de même. » Son esprit était en ébullition, il ne trouvait pas le sommeil.